L’incendie samedi du camp Vial sur l’île de Chios a détruit les installations du service d’asile européen, d’une cantine, de tentes et de nombreux conteneurs aménagés en logement, a déclaré dimanche à l’AFP Manos Logothetis, un responsable du ministère des migrations.
Décès d’une femme
« Une grande partie des services administratifs du camp sont détruits » a déclaré M. Logothetis, précisant qu’aucun blessé n’a été signalé. Trois personnes ont été arrêtées en relation avec les violences qui ont éclaté après la mort samedi, dans le camp, d’une demandeuse d’asile irakienne de 47 ans, selon une source de la police locale. « Nous sommes parvenus à rétablir l’ordre vers une heure du matin. Beaucoup de gens ont pris part à ces événements », a-t-elle ajouté.
Cette femme avait été hospitalisée avec de la fièvre cette semaine. Elle avait été testée négatif au nouveau coronavirus, avait rapporté samedi l’agence de presse publique ANA.
Des conditions déplorables
Les camps de migrants en Grèce ont été mis en quarantaine ces dernières semaines, les autorités essayant de maintenir leurs résidents à l’écart des locaux. Le virus a jusqu’à présent tué 110 personnes en Grèce. 67 autres sont en soins intensifs.
Des cas de coronavirus ont été enregistrés dans deux camps sur le continent. Comme tous les camps de migrants sur les îles grecques, Vial est surpeuplé, avec plus de 5 000 personnes vivant dans un espace prévu pour un millier de personnes.
Les conditions dans lesquelles vivent les personnes dans ces camps, souvent surpeuplés sont déplorables. Des dizaines de milliers de personnes vivent dans des conditions qui ne leur permettent pas de se protéger correctement du Covid-19, les conditions d’hygiènes étant très insuffisantes.