La CGEM veut mobiliser les entreprises. Dans un courrier daté du 24 mars, dont TelQuel détient copie, le président de la Confédération, Chakib Alj, appelle les entreprises réalisant un chiffre d’affaires annuel supérieur à 20 millions de dirhams à “s’acquitter de leur devoir fiscal au 31 mars 2020”. Une demande faite en dépit d’un décret-loi instituant l’état d’urgence.
Adopté le 23 mars par les membres des deux commissions de l’Intérieur du Parlement, le texte autorise les entreprises réalisant un chiffre d’affaires de plus de 20 millions de dirhams à différer leurs déclarations. Ce décret-loi dispose que “tous les délais légaux, notamment fiscaux, sont reportés au lendemain du 20 avril 2020 (fin de l’état d’urgence sanitaire, ndlr)”.
En dépit de cette possibilité, le patron des patrons encourage les entreprises ayant les moyens à ne pas différer l’échéance. “Pour ceux qui, du fait de la crise, ne le peuvent pas, nous vous prions de constituer un dossier pour justifier a posteriori votre position auprès de la DGI”, précise ce courrier de la CGEM.
Pour rappel, en vertu d’une décision prise par le Comité de veille économique le 20 mars dernier, seules les TPME enregistrant un volume d’affaires inférieur à 20 millions étaient autorisées à reporter leur déclaration fiscale au 30 juin 2020.