Dans une déclaration à la presse peu avant le début de cette réunion du Comité de veille économique (CVE), le ministre des Finances, Mohamed Benchaâboun, a indiqué que ces mesures consistent notamment à étudier la suspension de la cotisation à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) pour les entreprises en difficulté qui en feraient la demande. Il s’agira aussi d’examiner, au cas par cas, l’ensemble des entreprises qui seraient également en difficulté par rapport aux remboursements de leurs crédits, et ce jusqu’à la fin de cette crise.
Le but de ces mesures, a-t-il noté, est d’accompagner ces entreprises et de tenir compte de l’impact du ralentissement de l’activité économique sur les citoyens, les salariés et les ouvriers.
Le ministre a également relevé que le Fonds spécial dédié à la gestion de la pandémie, que le souverain a ordonné de créer le 15 mars et qui est doté de 10 milliards de dirhams, allait être opérationnel dès ce lundi 16 mars.
Investir dans l’infrastructure sanitaire
La finalité de ce Fonds est d’agir notamment sur tout ce qui a trait à la santé publique, a relevé Mohamed Benchaâboun. Un effort d’investissement est prévu pour la mise à niveau des infrastructures nécessaires pour l’accueil des personnes malades ou atteintes du virus, et l’acquisition des moyens nécessaires pour pouvoir les prendre en charge dans les meilleures conditions.
Le ministre a en outre fait observer que les différents États avaient pris un certain nombre de mesures drastiques pour arrêter la propagation du coronavirus, allant de la fermeture des frontières jusqu’au confinement des populations. “Cela a des conséquences extrêmement fortes sur le fonctionnement de l’économie dans son ensemble : le ralentissement d’un certain nombre d’activités économiques, voire l’arrêt de certaines d’entre elles”, a-t-il déclaré.
Mécanismes de veille sectorielle
Le Comité de veille économique, dont les travaux sont coordonnés par le ministre des Finances, comprend parmi ses membres le ministère de l’Intérieur, le ministère des Affaires étrangères, de la coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, le ministère de l’Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts.
Il s’agit également du ministère de la Santé, du ministère de l’Industrie, du commerce, de l’économie verte et numérique, du ministère du Tourisme, de l’artisanat, du transport aérien et de l’économie sociale, du Ministère du Travail et de l’insertion professionnelle, de Bank Al-Maghrib, du Groupement professionnel des banques du Maroc, de la Confédération générale des entreprises du Maroc, de la Fédération des chambres marocaines de commerce, d’industrie et de services, et de la Fédération des Chambres d’artisanat.
Les différents membres du comité sont appelés, chacun dans son domaine d’intervention, à mettre en place des mécanismes de veille sectorielle, et ce en associant les acteurs concernés.