C’est désormais officiel, Rabat est la nouvelle capitale africaine pour la période 2020/2021, suite au désistement de la ville de Marrakech à quelques jours du coup d’envoi de l’événement, prévu en grande pompe le 31 janvier. C’est ce qu’a annoncé le comité d’organisation des Capitales africaines de la culture dans un communiqué dont TelQuel détient copie.
Le comité avait délibéré, le 4 février dernier, sur les mérites de la candidature de Rabat et sur les conditions que cette ville devait remplir pour être le miroir de la culture africaine pour la période 2020/2021.
Revirement
“Après avoir examiné les atouts de la ville au regard du cahier des charges de la célébration des capitales africaines de la culture, le comité a accueilli favorablement la candidature de Rabat, et décidé de désigner Rabat comme capitale africaine de la culture en 2020/2021”, peut-on lire dans le communiqué signé par le secrétaire général de CGLU Afrique, Jean Pierre Elong Mbassi.
Une réaction officielle de la CGLU Afrique qui n’explique pas pour autant les raisons de ce changement de dernière minute, véritable coup de théâtre dans le milieu culturel national. “C’est le gouvernement marocain qui a pris cette décision. Le Maroc est souverain, il peut choisir la ville qu’il souhaite”, avait avancé le secrétaire général du comité Capitale africaine de la culture, Khalid Tamer. Ce dernier s’était exprimé dans le cadre d’une enquête que TelQuel avait consacrée à ce revirement « in extremis ».
Demandez le programme
Selon le communiqué, une équipe a été mise en place, dont les membres de la direction des Capitales africaines de la culture, pour travailler sur la programmation générale des différents événements et activités. Au mois de mars prochain, cette équipe présentera les résultats de ses travaux et consultations au public lors d’une conférence prévue à Rabat.
Le comité rappelle que le programme des capitales africaines de la culture comprend trois types d’activités :
- Les événements labellisés en cohérence avec la philosophie des Capitales africaines de la culture, notamment pour leur contribution à la mise à l’honneur de la créativité africaine, à leur ouverture à l’ensemble du continent, à leur impact sur les populations locales, à leur apport dans la promotion à l’international des ressources culturelles et artistiques de l’Afrique.
- Les programmes pluriannuels contribuant à structurer, organiser, professionnaliser et mettre en réseau les artistes et acteurs culturels du continent africain pour qu’ils participent à faire des arts et de la culture le quatrième pilier du développement durable des villes et territoires, et un moteur essentiel de la reconstruction de l’estime de soi et du rayonnement international de la culture africaine.
- Des événements et activités créés spécifiquement pour la ville hôte de la célébration des Capitales africaines de la culture en étroite collaboration avec les autorités de la ville et du pays hôte, suivant le principe que la ville et le pays hôtes célèbrent l’Afrique chez eux, et que simultanément la ville et le pays hôtes de la célébration sont célébrés dans cinq villes sélectionnées parmi celles qui ont manifesté leur intérêt à devenir Capitale africaine de la culture.