Transparency International a présenté le 23 janvier son nouveau classement sur la perception de la corruption. Pas de quoi se réjouir pour le Maroc qui perd sept places au classement. Le royaume tombe en effet à la 80e place sur 180 pays, alors qu’il occupait la 73e place en 2018.
Trois critères de classement
Le classement est établi sur trois enquêtes différentes, comme nous l’explique Ahmed Bernoussi, secrétaire général de Transparency Maroc. “Le premier axe est basé sur la consolidation du travail de sept agences ; le deuxième est un échantillon représentatif de la population ; le troisième est l’indice de transparence dans la défense. Il s’agit ici de 77 questions concernant la démocratie, les instances de contrôle, les ressources humaines, la gestion des marchés et l’armement, posées à des experts du milieu”, nous explique le secrétaire général.
Une occasion cette année d’inaugurer le critère de défense qui n’avait jamais été présenté auparavant. Ce nouveau paramètre a été présenté sous la pression de la presse nationale et internationale sur “la question de la corruption qui a eu lieu concernant les équipements en dialyse des hôpitaux militaires d’Agadir et de Rabat”, explique Ahmed Bernoussi.
Les raisons de la dégringolade
Le recul du Maroc s’expliquerait par des lacunes dans l’application de la stratégie nationale anticorruption établie en décembre 2015. “Cette stratégie comporte plusieurs axes en matière de gouvernance, de révision de lois contre la corruption. Il y a également la transparence d’un certain nombre de départements ministériels. Les réalisations ont été minimes, ce qui explique cette situation de surplace”, déplore le SG de Transparency Maroc.
Désormais, le pays figure à la seconde position dans les pays du Maghreb, derrière la Tunisie qui pointe à la 74e place dans le classement international. Cependant, le Maroc demeure mieux classé que son voisin algérien (106e place) ou que la Libye (168e place).