Lors d’une réunion de son bureau politique le 5 janvier, le parti marocain libéral (PML) a tranché : contrairement aux autres formations politiques, le parti au Lion ne va pas soumettre ses propositions à la Commission spéciale sur le modèle de développement (CSMD).
Antidémocratique
Son coordinateur, l’avocat et ancien ministre des Droits de l’Homme Mohamed Ziane, a adressé une lettre à Chakib Benmoussa, président de la commission, pour expliquer les motifs de cette décision.
Pour Me Ziane, l’idée d’élaborer un modèle de développement faisant l’objet du consensus des partis, des syndicats et des ONG est contraire aux valeurs universelles de liberté et de démocratie. Cette démarche pourrait aboutir à “la mise en place d’un système totalitaire, vidant les institutions élues de leur substance”.
Contre la pensée unique
Dans son argumentaire, le patron du parti libéral a rappelé l’échec des projets basés sur l’unification de la pensée politique et économique. Surtout que cette démarche “sape les principes de créativité, d’esprit critique, du droit à la différence, qui constituent les fondements de toute société démocratique”.
Les membres du bureau politique de cette formation, dont “la majorité a appuyé cette décision”, estiment que les propositions d’un nouveau modèle de développement “doivent être présentées aux électeurs, qui feront leurs choix en fonction de leurs attentes”.