Dans la présentation de la partie marocaine, monsieur Mohamed Astaib, en sa qualité de Président de l’Association, en exercice, a donné des données chiffrées sur le volume des importations de thé qui a été estimé à 70 000 tonnes de thé vert, notamment. Le Maroc se positionne comme le plus grand consommateur en Afrique du Nord avec un pourcentage de 72 % et se distingue par son statut de premier partenaire de la Chine avec un taux de 25 % des exportations globales chinoises.
Il a également rappelé aux homologues chinois l’application de nouvelles normes sanitaires par le département de l’Agriculture et suivi, notamment, par son organe de contrôle, en l’occurrence l’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA).
L’AMITC, par la voie de son président monsieur Mohamed Astaib, a tenu de préciser que l’objectif primordial de cette manifestation était d’expliquer aux fournisseurs chinois que, s’agissant d’une question sanitaire incontournable, ils se doivent de sensibiliser les agriculteurs concernés de leur pays de rationaliser l’utilisation des pesticides, en vue de produire des thés ne présentant pas de résidus excessifs et, surtout, conformes aux normes sanitaires instituées. Le maintien des importations de thé vert au Maroc dépend essentiellement de cette condition sanitaire préalable, et le développement de ce commerce entre les deux parties passe par le respect de la conformité de ces produits aux règles établies.
Ce message, on ne peut plus clair, a été bien perçu par les homologues chinois qui ont présenté dans leurs multiples interventions, un aperçu assez exhaustif sur la culture séculaire du thé en Chine et l’évolution de leurs méthodes de culture et de production industrielle de cette denrée avant son exportation à travers le monde.
La partie marocaine a été assurée de l’engagement des exportateurs chinois d’inspecter la qualité des thés produits à travers des analyses préalables pointues, aussi bien sur son aspect qualitatif que sur sa contenance en résidus de pesticides, garantissant ainsi leur conformité avant exportation.
Monsieur le Président de l’AMITC a salué l’accompagnement permanent de monsieur Abdellah Janati dans ce chantier, en sa qualité de Directeur général de l’ONSSA, et sa décision salutaire de dépêcher à cette rencontre le Docteur Belfaqih, responsable à la Direction régionale de cet Office à Casablanca, qui a pu, dans son imminente intervention technique, défendre la justesse des nouvelles normes en soulignant leur pertinence et appeler la partie chinoise à faire les efforts nécessaires pour l’amélioration qualitative de ces produits en les rendant compatibles et conformes à ces mesures.
Cette rencontre a été une réussite et une avancée certaine, dans la mesure où elle a permis d’instaurer un dialogue franc et transparent et de lancer un espace de discussion nécessaire au maintien de cette dynamique d’échanges entre les deux parties.
Dans ce cadre, la partie chinoise a, officiellement, invité les membres de l’AMITC à se déplacer en Chine en mars 2020 pour s’enquérir, in situ, des conditions de traitement des thés sur les sites production et s’assurer eux-mêmes des critères de qualité sur place. Cette invitation sonne comme une avancée certaine dans la voie du dialogue fructueux pour satisfaire les doléances émises par la partie marocaine.
Monsieur le Président de l’AMITC a exhorté les importateurs de thé et de café n’ayant pas encore opté pour l’adhésion à cette association de le faire, le plus tôt possible, afin de renforcer davantage les rangs de la profession pour l’amélioration de l’environnement de ces entreprises.
Monsieur le Président a, enfin, demandé au responsable présent de l’ONSSA de transmettre à sa hiérarchie, à Rabat, la proposition de la profession d’appliquer les analyses sur l’infusion de thé telle qu’elle est réellement consommée par nos concitoyens, selon le mode de préparation traditionnel de ce breuvage, au lieu de l’appliquer uniquement sur les grains secs.