Des informations publiées dans la presse révèlent qu’un lot de bouteilles d’eau polluée et/ou contaminée de la marque Sidi Harazem ont circulé sur le marché marocain. Cette information qui émanait de la Fédération marocaine du droit du consommateur (FMDC) a fait réagir la marque en question.
Lundi 11 novembre, Sidi Harazem a publié un communiqué qui confirme l’information relayée par Hespress. La marque évoque la “non-conformité remontée par l’INH (Institut national d’hygiène) sur trois lots de bouteilles identifiées du format 0,5 litre de la marque Sidi Harazem, fabriquées sur une nouvelle ligne remplisseuse installée fin août 2019”.
Une bactérie dangereuse
Le 4 novembre, la Fédération marocaine du droit du consommateur indiquait au ministère de la Santé et à la presse, la présence dans ces eaux d’un taux élevé de Pseudomonas, une bactérie dangereuse pour l’être humain, pouvant causer des infections notamment urinaires et pulmonaires, ainsi que des septicémies. Une information confirmée par l’Institut national d’hygiène (INH).
Depuis, le ministère de Santé n’a pas réagi. Un silence qui sidère Bouazza El Kharrati, le président de la Fédération du droit du consommateur. “Nous avons contacté les médias, car le ministère est incapable de nous répondre. On les a avertis, mais en vain”, nous confie-t-il. Contacté par TelQuel, le ministère de la Santé n’a effectivement pas donné suite à nos sollicitations.
Une réaction saluée par la FMDC
Néanmoins, la marque d’eau minérale a livré quelques explications dans un communiqué, en assumant la responsabilité du retrait du lot de produits en question. Sidi Harazem indique qu’en accord avec le ministère de la Santé, la marque a mis en œuvre trois principes d’action, en l’occurrence le principe de précaution, le principe d’intervention et celui de traçabilité.
Dans le même sens, la société explique que la production de la ligne concernée a été totalement arrêtée, en parallèle du retrait de l’ensemble des points de vente de la totalité de la production objet de la non-conformité, en soulignant que ce cas concerne exclusivement trois lots limités, sans donner plus de détails. Le communiqué précise que la production défectueuse a été détruite.
Sidi Harazem insiste sur le fait qu’un diagnostic de l’ensemble du réseau de production a eu lieu pour identifier l’origine du problème. La marque a ainsi relevé que les produits concernés étaient les bouteilles de 0,5 litre fabriquées en août 2019, suite à l’acquisition d’une nouvelle ligne. En signalant son regret, la marque promet également de pallier définitivement cette non-conformité.
Bouazza El Kharrati, le président de la FMDC, estime que “c’est la première fois au Maroc qu’une société réagit ainsi à une réclamation en reconnaissant des écarts de production”.
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