Le couperet est tombé pour l’ancien ministre de la Santé. Et il est sans concession. Le bureau politique du PPS a signifié, dans une lettre adressée directement à Anas Doukkali, son éviction du parti des camarades. “Le bureau politique vous assure que votre conduite, attestée et prouvée, a contribué à de graves abus et à un grave préjudice pour le Parti du progrès et du socialisme, moralement et politiquement”, mentionne la missive publiée sur le site de la formation dirigée par Nabil Benabdallah dans la soirée du 28 octobre. Et de poursuivre : “Sur cette base, le bureau politique a conclu que vous vous étiez placé hors des rangs du parti, avec tous ses organes et structures.”
Un feuilleton politique en trois actes
Une exclusion à effet immédiat dès réception par l’intéressé. Le courrier, signé par le secrétariat général dirigé par Nabil Benabdallah, s’applique à revenir sur la chronologie de cette fin mouvementée entre le parti au livre et l’homme politique âgé de 46 ans.
Une décision plus ou moins actée il y a quelques jours, tant une source interne du parti, contactée par TelQuel, confirmait que la décision d’évincer Doukkali avait été prise après l’expiration d’un “ultimatum” que le bureau politique lui avait imposé. La formation attendait de la part de l’ancien ministre des “excuses publiques pour réparer le tort et les dommages”, comme l’expliquait à TelQuel le secrétaire général du PPS, Nabil Benabdallah.
Des justifications attendues suite à la houleuse session extraordinaire du comité central, le 4 octobre, qui a viré à la rixe suite à des divergences de vues sur le retrait du parti au sein du gouvernement. Opposé à ce choix, Anas Doukkali, alors encore ministre de la Santé sur la sellette, a fait part de sa réprobation, entraînant sa démission du bureau politique le 6 octobre.
“La date limite était passée pour vous, sans que vous ne donniez ni votre autocritique, ni vos excuses publiques”, rappelle le courrier du PPS. “Il découle de votre indifférence totale envers l’appel du parti à votre égard, de votre insistance à nier tout ce qui vous est attribué, de votre ténacité et même de votre persistance à porter des accusations graves et fausses contre le parti et son comité central.”
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