Anass Doukkali, le grand perdant?
A l’image de ses derniers moments au ministère de la Santé, Anass Doukkali a connu de nombreux tumultes à la tête d’un secteur en colère, en proie aux crises. Nommé ministre de la Santé en janvier 2018, il a manœuvré à vue entre blocages du personnel médical et pénuries de médicaments, vétusté des infrastructures et manque de réformes. Anass Doukkali était attendu pour mettre sur pied les grandes lignes du Plan Santé 2025, dont l’un des principaux chevaux de bataille est l’élargissement de l’Assurance maladie obligatoire (AMO) et de la couverture sociale universelle à la quasi-intégralité des Marocains, qui ne concerne actuellement que 64% de la population. L’accès aux soins reste inéquitable avec 0,6 consultation de médecine générale par habitant chaque année, et la pénurie de ressources humaines est prégnante: on recense seulement 1,51 professionnel de santé pour 1000 habitants pour…