Il est le plus jeune ministre du nouveau gouvernement El Othmani. Moins de deux ans après son élection à la tête de la jeunesse du PJD, Mohamed Amekraz, 34 ans, hérite du ministère de l’Emploi et de l’insertion professionnelle. Il succède ainsi à son collègue au parti, Mohamed Yatim. Passé par la Chambre des représentants (élu sur la liste nationale du PJD/2011-2016), le jeune avocat du barreau d’Agadir est la seule incarnation du renouveau dans les rangs du parti de la lampe.
En 2017, Mohamed Amekraz échoue aux élections législatives partielles de 2017. Dans la circonscription d’Agadir Ida-Outanane, il est battu par le candidat RNI, mais redore rapidement son blason en prenant la défense des jeunes de son parti poursuivis pour apologie du terrorisme après l’assassinat de l’ambassadeur russe en Turquie – graciés fin juillet 2017 par le roi à l’occasion de la fête du Trône. De quoi lui permettre de présider aux destinées de la Chabiba PJD à l’issue de son sixième congrès en février 2018, marqué par la présence d’Abdelilah Benkirane.
Comme son “héros national”, Mohamed Amekraz ne manque pas de taper sur le RNI. La dernière rixe en date remonte au 30 novembre dernier à Inezgan. Devant une audience acquise à sa cause, le secrétaire général de la jeunesse PJD soutenait que “ceux qui prétendent représenter un projet pour les Marocains en mettant 2021 comme horizon seront jetés comme des kleenex par ceux qui les manipulent”. Et de s’en prendre au leader du parti à la colombe, Aziz Akhannouch, au sujet du rapport de la mission parlementaire d’information sur la libéralisation du marché des hydrocarbures : “Qu’ils sortent pour nous expliquer à quoi correspondent les 17 milliards de bénéfice indu estimé par les parlementaires. Et si le Parlement ment, il devra être dissous”, rapporte Hespress. Avec l’intégration d’Amekraz au gouvernement, faut-il craindre pour la réconciliation du couple RNI-PJD ?
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