Pour l’ancienne ministre, les verdicts rendus à l’encontre de Hajar Raissouni, son fiancé et son médecin sont le “fruit d’une législation obsolète et moyenâgeuse, en parfait décalage avec la réalité marocaine qui place nos jeunes par centaines de milliers, nos filles, nos nièces, dans une situation de hors-la-loi”.
Nouzha Skalli estime que l’entière responsabilité de ces jugements est à imputer “au gouvernement et au Parlement qui n’ont pas exécuté l’arbitrage royal visant à mettre un terme à cette législation obtuse et obsolète”. Elle juge le verdict “d’autant plus inadmissible et scandaleux” alors que des “des milliers de voix s’élèvent, en ce moment même dans la société, pour exiger que ces lois soient mises en adéquation avec nos réalités, avec la modernité et la Constitution”.
La militante PPS pointe également le fait qu’aujourd’hui, “des dizaines de nos jeunes sont jugés quotidiennement pour des faits qui, à l’extérieur du pays, sont considérés comme parfaitement banals et normaux”. Et de conclure : “J’ignore ce que le Maroc attend pour s’atteler à la modernité et à l’esprit de la constitution, afin de faire avancer notre projet de société”.