La position de Houdna Bennani, coordinatrice du bureau de Casablanca de l’Association démocratique des femmes du Maroc (ADFM) est claire : “En tant qu’association, nous pensons qu’elle devrait être libérée, parce que nous sommes pour les libertés personnelles. Nous ne sommes donc pas d’accord.” La militante considère que Hajar Raissouni “n’était pas censée être arrêtée au départ. En tant qu’association féministe, nous sommes contre ces pratiques. Les gens peuvent avoir leur liberté personnelle”.
Le verdict annoncé par le tribunal de Rabat représente selon Houdna Bennani “un recul pour les libertés personnelles et pour les libertés en général, pour les droits de l’Homme. Nous avons déjà signé une pétition contre ça, justement, pour la libération de Hajar. On ne comprend pas. Ça va compliquer encore la situation des droits de l’Homme au Maroc, ce qui n’est pas bien, ni pour le pays, ni pour les gens qui l’habitent.”
Houdna Bennani ressent de la colère et s’interroge : “Est-ce qu’il va y avoir d’autres choses, plus graves ? On n’en sait rien… parce que là on sent qu’il y a un recul au niveau des droits. C’est un retour en arrière que l’on observe depuis déjà quelques années, mais là ça devient quand même grave.”
En ce qui concerne les actions à venir, “nous n’avons pas encore réfléchi à la suite, mais nous allons quand même dénoncer cela parce que ce n’est pas normal. Nous avons déjà signé des pétitions, des communiqués par rapport à ça. Nous verrons ce que l’on fera pour la suite”. La militante féministe précise : “Notre position est claire depuis le début, pour nous c’est un choc parce que cela devient récurrent.”