Du changement à venir en Algérie. Selon l’agence de presse Reuters, qui cite deux sources de « haut niveau », le Premier ministre algérien s’apprêterait à présenter sa démission au président de la république par intérim, Abdelkader Bensalah. À travers cette décision, le chef du gouvernement algérien, souhaite permettre la tenue des élections présidentielles qui devaient initialement avoir lieu au mois de juillet indique la même source.
Pour rappel, le départ du Premier ministre algérien est l’une des principales revendications du mouvement de contestation algérien qui manifeste depuis le mois de février. L’annonce de cette démission intervient quelques heures seulement après un Conseil des ministres. Une réunion durant laquelle le gouvernement algérien a adopté deux projets de loi relatifs à l’Autorité électorale nationale indépendante et à la révision de la loi électorale selon le média El Watan qui cite un communiqué de la présidence publié à l’issue de ce Conseil.
«Cette mesure de première importance (création de l’Instance indépendante d’organisation des élections) permettra l’organisation, dans les délais convenus, de l’élection présidentielle, seule à même de permettre au pays de sortir de l’instabilité politique et institutionnelle et de déjouer les dangers du vide institutionnel», affirmait Abdelkader Bensalah, lors d’une intervention à l’issue de l’adoption des projets de textes en question. Au début du mois de septembre, le Chef d’état-major de l’armée algérienne Ahmed Gaid Salah avait appelé la commission électorale à convoquer le corps électoral d’ici le 15 septembre prochain. Une décision qui signifierait la tenue d’élections présidentielles dans un délai de 90 jours suivant cette convocation.