Le procureur du tribunal de Sidi M’Hamed, relevant de la wilaya d’Alger, a ordonné dimanche 18 août, l’expulsion d’Ahmed Reda Benchemsi, directeur de la communication et du plaidoyer pour le Maghreb et Moyen-Orient de Human Rights Watch (HRW), annonce la chaîne de télévision algérienne Ennahar TV, réputée proche du pouvoir.
Le 9 août dernier, le fondateur et ancien directeur de publication de TelQuel a été arrêté “durant la mobilisation populaire avant d’être conduit dans un commissariat en ville”, relevait le média El Watan. Ce dernier précisait par ailleurs qu’“Ahmed Benchemsi ne se trouve pas en Algérie dans le cadre d’une mission officielle”. Dans la foulée, le site TSA annonçait qu’il avait été relâché quelques heures après son interpellation (dans la nuit du 9 au 10 août), tandis que LeDesk.ma indiquait pour sa part qu’il avait été convoqué par la police algérienne le 13 août.
Selon les sources d’Ennahar TV, Ahmed Reda Benchemsi est entré en Algérie en provenance du Maroc “sans aucune autorisation officielle lui permettant d’agir en tant que représentant de l’organisation américaine”. Aux origines de la décision d’expulsion, les résultats de l’enquête préliminaire ouverte à son sujet, indiquant que sa présence “sur le territoire national est dans le cadre d’un agenda étranger visant à infiltrer le mouvement” de contestation qui sévit depuis le mois de février chez le voisin de l’Est.
Pour l’heure, ni l’ONG Human Rights Watch ni le principal intéressé n’ont communiqué sur le sujet.