Discret et mesuré, Hassan Benaddi, dont les sorties médiatiques sont rares, est considéré comme un sage au sein du parti créé par Fouad Ali El Himma. Cofondateur et premier SG du PAM, l’homme a vu le parti naître et grandir avant de sombrer dans une crise qui menace désormais son existence. Si bien que Benaddi le compare lui-même à “un bateau ivre condamné à s’échouer quelque part”, mais “qu’il est encore possible de sauver”. Mais pourquoi cet ancien professeur de philosophie, séduit dans sa jeunesse par le communisme et le Grand soir, s’acharne-t-il à vouloir réanimer ce corps politique rongé par l’opportunisme et les querelles politiciennes, selon son propre diagnostic? C’est parce qu’il a cru, dit-il, à “ce grand projet”, avec quatre des cinq cofondateurs…