A Tanger Med, le samedi 1er juin, la DGSN a procédé à une prise record d’ecstasy. 568.000 cachets ont été saisis dans la roue de secours d’un camion de transport immatriculé au Maroc, en provenance du port d’Algésiras. Parallèlement, le même jour, 48.800 comprimés étaient interceptés à Guercif dans un taxi en provenance de Tanger. L’ancien record national de saisie d’ecstasy remontait à novembre 2018 avec 493.700 cachets interceptés à Tanger Med.
Le chauffeur du camion et son assistant, respectivement âgés de 48 et 26 ans, ont été arrêtés. “La personne en charge du transport n’est pas nécessairement un membre à part entière du trafic, mais c’est une personne complice qui encaisse une somme d’argent de la part des trafiquants pour service rendu, de 30 à 50.000 euros par exemple”, nous expliquait en novembre le commissaire Abderrahim Habib chef de service du service de lutte contre la drogue à la DGSN.
أمن ميناء طنجة المتوسط:
حجز 568.000 قرص من مخدر الاكستازي على متن شاحنة للنقل الدولي كانت قادمة من ميناء الجزيرة الخضراء.
عملية نوعية جديدة تباشرها المصالح الأمنية المغربية، في معرض مكافحتها الناجعة ضد المخدرات والمؤثرات العقلية. pic.twitter.com/gN26Khwcqe— DGSN MAROC (@DGSN_MAROC) June 1, 2019
Cette saisie record peut s’expliquer par l’arrivée massive de véhicules sur le territoire marocain à l’approche de l’été. Cette hausse du trafic rend les fouilles plus compliquées, sur l’ecstasy en particulier. Cette drogue est quasi indétectable, et transportable en quantités immenses. “Pour une livraison d’une tonne de résine de cannabis, il faut développer une certaine logistique… Pour l’ecstasy, un simple pneu de secours fait l’affaire”, nous expliquait encore le commissaire Habib. “Les retours de MRE à Tanger Med imposent une certaine cadence dans les passages aux frontières. On doit assurer la fluidité du trafic, on ne peut pas disséminer un climat de peur chez les gens qui rentrent chez eux”, avait-il conclu.
Associée à des environnements festifs et élitistes il y a plusieurs années, l’ecstasy est devenue une drogue banalisée qui se vend dans les villes du pays entre 50 et 200 dirhams le comprimé. En 2011, seulement 200 comprimés avaient été saisis par les forces de police… contre plus d’un million en 2018.