Nasser Zefzafi réclame le rapport du CNDH sur les allégations de torture des détenus

Depuis sa cellule à Fès, le leader du Hirak, Nasser Zefzafi, appelle le CNDH à rendre public son rapport, commandé en 2017, sur des allégations de torture avancées par des détenus.

Par

Yassine Toumi/TELQUEL

Nasser Zefzafi appelle le CNDH à rendre public son rapport d’expertise commandé par l’ancien président Driss El Yazami en 2017 à une équipe médicale qui avait ausculté les détenus du Hirak pour faire  la lumière sur des allégations de torture avancées par des détenus.

à lire aussi

Notre liberté et notre innocence dépendent du sérieux de l’engagement du Conseil national des droits de l’Homme à révéler l’intégralité du rapport sur les tortures et les irrégularités ayant entaché le procès ainsi que les violations précédentes des droits de l’Homme, juridiques et politiques”, soutient le leader du Hirak dans un appel relayé par son père sur Facebook. Condamné à 20 ans de prison ferme et actuellement détenu à la prison de Ras El Ma à Fès, il appelle en outre au partage du hashtag “#LibérezLeRapport”.

Des extraits dudit rapport avaient fuité dans la presse à l’été 2017, notamment l’une des recommandations préconisant d’“investiguer les faits de torture et autres mauvais traitements allégués et s’assurer le cas échéant que les responsables des violations ne resteront pas impunis”. La DGSN avait réagi en mettant en garde contre un “document non officiel”, comportant des “accusations et (des) allégations graves”.

Le rapport – à l’origine de tensions entre le CNDH et la DGSN – a été transmis, début juillet 2017, aux procureurs du roi à Casablanca et Al Hoceima. Depuis, silence radio. Contactée, l’actuelle présidente du CNDH Amina Bouayach n’a pas pu être jointe. Une source au sein du Conseil nous indique pour sa part qu’il n’y a “rien de nouveau”.