Cinquième hausse des prix du carburant depuis le début de l'année

Comme tous les quinze jours, les prix des carburants ont évolué ce 1er mai. Et pour la cinquième fois depuis le début de l'année, c'est une évolution à la hausse.

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Image d'illustration Crédit: CC0

Ce mercredi, les prix des carburants ont été revus à la hausse, pour la cinquième fois depuis le début de l’année. La hausse enregistrée est de 16 à 17 centimes pour litre le diesel et de 22 centimes pour le super sans plomb.

Ainsi, le prix du litre de super sans plomb atteindra les 11,52 dirhams, alors que le diesel va frôler la barre psychologique des 10 dirhams/Litre.

Le 23 avril dernier, le Haut-commissariat au plan avait déjà annoncé que les prix du carburant avaient augmenté de 5,2% en mars 2019 par rapport au mois précédent. Ces augmentations successives sont provoquées par l’état actuel du marché pétrolier à travers le monde.

Le lendemain de l’annonce de ces chiffres par le HCP, en marge d’une réunion tenue au siège du ministère de l’Intérieur sur l’approvisionnement du marché au mois de ramadan, Lahcen Daoudi renouvelait sa ferme intention d’appliquer le plafonnement des marges de bénéfices des grandes sociétés de distribution de carburants au Maroc. “Mais Daoudi tout seul n’a pas le pouvoir de tout un gouvernement, la décision est entre les mains de l’exécutif,” déclarait le ministre des Affaires générales et de la gouvernance, qui estime que le Maroc ne fait subir les répercussions d’une “crise à l’échelle mondiale”.

Ce mercredi 1er mai, le prix du baril Brent a dépassé la barre des 72 dollars sur les marchés internationaux. En cause, une conjonction de plusieurs facteurs qui font flamber le cours de l’or noir. La situation au Venezuela se crispe, alors que les yeux sont rivés sur la Libye qui est au bord de la guerre civile. En plus des situations politiques de ces deux grands producteurs de pétrole, c’est l’excellente santé de l’économie américaine qui augmente la demande. En mars dernier, la production d’or noir au pays de l’Oncle Sam a atteint le record de 12,2 millions de barils par jour.

Toujours est-il que la hausse des prix des carburants fait les affaires des caisses de l’État marocain. Selon les chiffres de la Trésorerie générale du royaume (TGR), le montant des recettes fiscales perçues au premier trimestre grâce à la taxe intérieure de consommation (TIC) sur les produits énergétiques a augmenté de 16,3 % par rapport à la même période l’année dernière. La TIC sur les produits énergétiques a donc rapporté quelque 3,7 milliards de dirhams en trois mois, au budget de l’Etat.

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