Les « contractuels tiennent toujours au statut de fonctionnaire » au sein du ministère de l’Education, a toutefois prévenu la « coordination des enseignants contractuels » dans un communiqué relayé par les sites d’information Medias24 et Al-Yaoum 24. D’après ces mêmes médias, les enseignants ont décidé de suspendre leur grève dès lundi, alors qu’une nouvelle réunion avec le ministère est prévue le 23 avril.
Selon ce qu’il en résulte, une nouvelle grève pourrait être lancée le 25 avril, a ajouté la coordination. Cette annonce intervient au lendemain d’une réunion entre le ministère de l’Education, des syndicats de l’enseignement et des représentants des enseignants grévistes, marquée par un débat « sérieux » et « responsable », selon un communiqué du ministère.
A l’issue de la rencontre, le ministère avait annoncé avoir décidé de « suspendre toutes les mesures administratives et juridiques prises à l’encontre » des enseignants en grève. Les enseignants ont exprimé « leur engagement à reprendre le travail à partir du lundi 15 avril » lors de cette réunion, avait avancé le ministre de l’Education.
Face à un mouvement de grève accompagné d’importantes manifestations, ce ministère avait lancé fin mars une procédure de révocation « pour abandon de poste » afin de convaincre les milliers d’enseignants en grève de reprendre le travail. Le mouvement concerne 55.000 enseignants recrutés dès 2016 sur la base de contrats à durée déterminée (CDD) puis intégrés au sein des Académies régionales. Ils réclament le statut de fonctionnaire au sein du ministère de l’Education nationale.
Ils ont les mêmes salaires que les autres –5.000 dirhams par mois — mais se plaignent de ne pas jouir des mêmes droits, surtout concernant le régime de retraite. Fin mars, une grande manifestation d’enseignants contractuels devant le Parlement à Rabat avait été dispersée par les forces de l’ordre à l’aide de canons à eau.
Quelque 300.000 élèves ont pâti des absences des enseignants, a récemment affirmé le ministre de l’Education Saïd Amzazi.