Moins d’une semaine après le verdict de la Cour d’appel de Casablanca, qui a confirmé les peines prononcées à l’encontre de 42 militants du mouvement de contestation du Rif, la Délégation générale générale à l’administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR) annonce dans un communiqué diffusé le 11 avril qu’elle compte “transférer les détenus dans divers établissements pénitentiaires situés au nord du Royaume, au plus près de leurs proches pour maintenir leurs liens familiaux”.
En ce qui concerne la répartition de ces détenus dans les différents centres de détention du nord du Royaume, la DGAPR affirme avoir “adopté des normes réglementaires, notamment celles relatives à la durée de la peine ainsi que la classification mise en place par l’administration” pour définir quelle catégorie de prison pourra accueillir quel détenu en fonction de sa peine. La répartition des détenus prendra également en compte certains cas particuliers liés au caractère familial et social des détenus, précise la même source. Les familles et proches des militants du Hirak avaient en effet pris l’habitude d’entreprendre chaque semaine le long et couteux périple entre Al Hoceima et Casablanca pour rendre visite à leurs détenus.
Ce communiqué de la DGAPR intervient quelques jours après la décision prise par deux figures du Hirak, Nasser Zafzafi et Mohamed Haki, de se coudre littéralement less lèvres en guise de protestation à la confirmation de leur peine de 20 et 15 ans de prison en appel. La DGAPR n’a pas démenti, répondant en revanche aux “allégations relatives à la surveillance des communications téléphoniques, la réduction de leur durée et leur facturation excessive”, affirmant “que les détenus bénéficient de ce droit conformément à la loi et au règlement intérieur de la prison où ils purgent leur peine”.