Tout le monde se demande où va le Maroc”, a lancé Nabil Benabdellah, lors de son intervention à une conférence organisée dans la soirée du 20 mars à Salé. L’évènement avait pour but d’aborder les “préoccupations de la société”. Le secrétaire général du Parti du progrès et du socialisme (PPS) a dépeint une “sombre image” de la situation politique au Maroc à l’heure du gouvernement actuel. “Je ne vois plus d’espoir dans la majorité gouvernementale actuelle”, a-t-il déclaré.
Publiée par PPS Maroc حزب التقدم و الإشتراكية sur Lundi 18 mars 2019
Pour l’ancien ministre de l’Habitat, le Maroc vit actuellement une “situation confuse” qui concerne toutes les classes sociales, des plus pauvresjusqu’aux hommes d’affaires, en passant par les intellectuels, souligne le quotidien Akhbar Al Yaoum dans son édition du 22 mars. Nabil Benabdallah observe par ailleurs un “recul” par rapport aux changements majeurs vécus par le Maroc depuis le début des années 2000, et qui ont conduit à la Constitution de 2011.
Benkirane vs El Othmani
L’ancien ministre a également évoqué le contexte ayant conduit son parti à s’allier au PJD, malgré leurs divergences sur le plan idéologique. Selon lui, le parti à la lampe, du temps de Benkirane, “militait en interne” pour la démocratie. Il estime qu’aujourd’hui avec Saâd Eddine El Othmani, cet esprit de “résistance” est en recul. Le patron du PPS n’est plus convaincu que le gouvernement actuel actuel puisse insuffler un changement.
“Nous avons essayé de résister, mais nous nous sommes retrouvés pratiquement isolés du reste des factions de la gauche qui ont choisi de s’aligner ailleurs”, a-t-il fait savoir. “Mais aujourd’hui, le discours (du PPS, NDLR) a changé. (…) Nous ne pouvons plus continuer à recevoir des coups qui nous épuisent et nous affaiblissent”, a ajouté le chef du parti au livre. Nabil Benabdallah a notamment insisté sur la “nécessité” de fédérer la gauche.
Le secrétaire général du PPS a par ailleurs appelé à défendre la Constitution de 2011 estimant “qu’il s’agit d’un texte approuvé par la quasi-totalité du peuple marocain”. Pour lui, le pouvoir exécutif du gouvernement devrait également être renforcé “tout en conservant le rôle de l’institution monarchique en tant que chef d’Etat”.
حوار مفتوح لنبيل بنعبدالله و نبيلة منيب مع ثلة من الإعلاميين في إطار النقاش العمومي الذي تحتضنه مؤسسة الفقيه التطواني حول قضايا وانشغالات المجتمع
Publiée par PPS Maroc حزب التقدم و الإشتراكية sur Mercredi 20 mars 2019