Daoudi ne renoncera pas au plafonnement des marges des pétroliers

Invité de l’émission Confidences de presse sur 2M le 3 mars, Lahcen Daoudi a affirmé que le plafonnement des marges des distributeurs de carburants sera appliqué, malgré l’avis du Conseil de la concurrence qui s’est prononcé contre cette mesure.

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Lahcen Daoudi insiste. Invité de l’émission Confidences de presse diffusée dimanche par 2M, le ministre des Affaires générales a affirmé qu’il n’y avait aucune échappatoire au plafonnement des marges des distributeurs de carburants. Le ministre a assuré que cette mesure ne sera pas “unilatérale”, puisqu’elle prendra en compte l’avis du Conseil de la concurrence et sera appliquée avec l’accord des distributeurs.

Pour rappel, le Conseil de la concurrence s’était opposé au plafonnement des marges. Dans son avis présenté le 15 février, l’instance dirigée par Driss Guerraoui avait estimé que le plafonnement n’est pas “judicieux d’un point de vue économique, concurrentiel, et en termes de justice sociale”. Il avait notamment insisté sur le fait que cette mesure ne permettrait pas de “changer la réalité des prix”.

Pour justifier la mise en place d’un plafond sur les marges des distributeurs d’hydrocarbures, Lahcen Daoudi avait affirmé que les bénéfices des entreprises ont atteint 2,13 dirhams par litre après la libéralisation du secteur, quand auparavant ils ne dépassaient pas 0,65 dirham par litre pour le gasoil et 0,75 dirham par litre pour l’essence.

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Allant dans le même sens que le Conseil de la concurrence, Lahcen Daoudi a toutefois tenu à signaler que le plafonnement n’est pas “la solution” à la problématique de la hausse des prix du carburant au Maroc. Il a d’ailleurs rappelé que le gouvernement ne peut recourir à cette mesure que pour une durée de six mois, renouvelable à une seule reprise.

Interrogé sur l’avenir de la compensation du gaz butane, le ministre des Affaires générales a par ailleurs affirmé qu’aucune décision n’avait été prise. Celle-ci est conditionnée, selon Lahcen Daoudi, par la création du registre social unifié qui regroupera les données socio-économiques des ménages. Le ministre a également affirmé qu’en cas de libéralisation une aide financière sera accordée à près d’un million de ménages.