Le récit de l’impuissance est le suivant: si les services publics de base sont dans un état comateux, c’est que les caisses sont vides. Ce puissant élément de langage infuse la société dans toutes ses catégories et, souvent, anesthésie les colères les plus tenaces. On y croit par lassitude. Or, le froid perçant des Açores, les réveils aux aurores estampillés GMT+1, et l’engourdissement des matins fatigués confèrent parfois à l’esprit une lucidité qui vient déchirer le voile du mythe. Du coup, ce récit de l’impuissance cède devant le constat qui…