A Erlingen, petite ville bourgeoise allemande, les habitants sont assiégés par des “serviteurs” soumis à leur dieu, auquel ils tiennent à soumettre l’humanité. Paralysée par la peur, dans l’attente d’un train sauveur qui n’arrivera pas, Ute Von Ebert, riche héritière d’un empire financier et industriel, “alors que le monde s’écroulait autour d’elle et que la survie des habitants d’Erlingen dépendait d’un train fantôme”, écrit des lettres à sa fille Hannah, qui vit à Londres. Dans son dernier roman, Le train d’Erlingen ou la métamorphose de Dieu, paru aux éditions Gallimard, l’écrivain algérien Boualem Sansal signe à nouveau un réquisitoire contre l’islamisme, sa bête noire, qu’il n’a de cesse de dénoncer. Encore une dystopie aux accents orwelliens, après 2084 : la fin du monde ? L’auteur insiste, la…