Les avocats du conducteur du train demandent de nouvelles expertises

A la reprise du procès du conducteur du train qui a déraillé le 16 octobre dernier à Sidi Bouknadel, la défense a contesté les conclusions de l'enquête préliminaire, et exigé «une expertise neutre et indépendante».

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FADEL SENNA / AFP

La troisième audience du procès de Larbi Rich, conducteur du train du drame de Bouknadel, se déroulait ce mardi 13 novembre au tribunal de première instance de Salé. Certaines des victimes de la tragédie du 16 octobre qui s’étaient constituées partie civile ont initié une «intervention forcée» à l’encontre de l’Office national des chemins de fer et la compagnie d’assurance Wafa Assurance .

«Présent à l’audience de ce mardi 13 novembre, l’avocat de Wafa Assurance a demandé un délai pour préparer sa défense. N’ayant pas encore désigné son avocat, l’ONCF a quant à lui été convoqué à l’audience du 27 novembre», rapportent nos confrères de Médias24. D’après la même source, «les deux entités seront entendues dans le cadre de l’action civile accessoire, la partie civile réclamant des dédommagements».

La défense de Larbi Rich, accusé d’homicides et blessures involontaires, a exigé la production d’un rapport sur la signalisation par des «experts neutres et indépendants». Les avocats «contestent les expertises effectuées lors de l’enquête préliminaire», font savoir nos confrères. Ces expertises, menées par Bombardier – le prestataire de service de l’ONCF -, avaient conclu l’absence de défaillance tant au niveau de l’aiguillage que de la signalisation.

A l’issue de l’enquête préliminaire sur le drame de Bouknadel, le procureur avait retenu l’excès de vitesse du train comme unique cause du déraillement, accablant ainsi le conducteur. D’après Médias24, le procureur a déclaré qu’il soutenait «toute démarche susceptible de faire manifester la vérité». Il s’est néanmoins interrogé «sur la personne habilitée à réaliser l’expertise». La prochaine audience dans cette affaire se tiendra le 27 novembre.