Comment consacrer les principes démocratiques au Maroc ? C’est la question à laquelle a tenté de répondre le secrétaire général du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH), Mohamed Sebbar, à l’occasion d’une rencontre consacrée à la démocratie et aux questions de médiation au Maroc, le 7 novembre à la Chambre des conseillers.
A l’occasion de cet événement, organisé par le CNDH en collaboration avec la fondation Westminster pour la démocratie, le responsable de l’institution a d’abord évoqué l’importance de la médiation, rapporte TelQuel Arabi, présent lors de cette allocution. Pour Mohamed Sebbar, la médiation est « bien plus qu’un simple outil ou un moyen permettant de résoudre les conflits et les différends »; mais elle représente « un moyen noble de concrétiser les droits de l’homme et constitue la base fondamentale pour certains aspects des droits de l’homme comme la coexistence, le dialogue et la discussion ». Le secrétaire général du CNDH estime également qu' »il est nécessaire de considérer les droits de l’homme dans leur aspect culturel, social et politique afin de permettre la médiation et en faire un mécanisme continu ».
Mohamed Sebbar a notamment insisté sur le rôle des partis politiques et de la société civile dans l’encadrement de la société, et en tant qu’acteurs de la médiation. Le secrétaire général du CNDH fait part de six défis à relever en vue d’améliorer la médiation et ancrer la démocratie au Maroc :
- Inclure la démocratie et les droits humains dans l’éducation. « En l’absence de culture démocratique au sein de la population, il est difficile de sauvegarder la démocratie », a justifié en ce sens Mohamed Sebbar.
- Assurer l’intégration d’acteurs clés chargés de défendre la démocratie au sein de l’administration, des autorités judiciaires, de la société civile et des institutions chargées de la gouvernance et s’assurer qu’ils puissent exercer leur fonction pour l’intérêt public.
- Renforcer et réhabiliter les acteurs chargés de la médiation à travers des formations axées sur les droits humains.
- Restaurer la confiance dans les institutions politiques, sociales et civiles, ainsi que les institutions chargées de la médiation.
- Élargir le débat en encourageant la participation des femmes et des jeunes dans le processus démocratique.
- Faire en sorte que la médiation prenne en compte la diversité de la société marocaine.
Par TelQuel Arabi
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