Ce qu'il faut retenir de la dernière interview télévisée d'El Othmani

Changement d'heure, gratuité de l'enseignement, dialogue social... El Othmani a abordé plusieurs points chauds de l'actualité.

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El Othmani s'est prêté au jeu de l'interview télévisée en direct. Crédit: Capture d'écran YouTube

Pour la deuxième fois depuis sa prise de fonction, en avril 2017, le Chef du gouvernement, Saâdeddine El Othmani s’est prêté au jeu de l’interview télévisée en direct. Cette fois, il s’est confronté à trois journalistes représentant respectivement la chaîne publique Al Aoula, l’antenne d’information en continu Medi1TV et le quotidien arabophone Al Ahdath Al Maghribiya.

Interrogé sur l’aspect soudain de l’annonce du maintien de l’heure d’été, El Othmani a reconnu « un retard » dans la communication de son cabinet, tout en niant que cette décision soit dictée par une entreprise étrangère – faisant ici référence aux rumeurs selon lesquelles Carlos Ghosn, patron du groupe Renault ait demandé au roi Mohammed VI de maintenir le Maroc sur le fuseau horaire GMT+1.

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Selon le Chef du gouvernement, cette prise de décision a été motivée par des considérations énergétiques. « Nous ne pouvons pas abandonner l’heure d’été tant qu’il n’y a pas de garanties d’alimentation en énergie de tous les ménages marocains », a-t-il déclaré.

Sur la question de la modification des horaires scolaires, El Othmani a assuré que son gouvernement a « pris en compte le bien-être des élèves, et a profité des vacances scolaires pour procéder au changement des heures de début et de fin des cours ».

Néanmoins, El Othmani a botté en touche lorsqu’il a été interpellé sur le destin de l’étude sur ce sujet et menée par le gouvernement et qui justifie le bien-fondé de cette décision. Refusant de fixer une date de publication de ladite étude, il s’est contenté d’affirmer qu »elle sera prochainement rendue publique ».

À propos du dialogue social, au point mort depuis la rentrée politique, El Othmani a nié les allégations selon lesquelles le gouvernement est responsable de son échec. « Nous allons nous réunir une nouvelle fois demain (vendredi 2 novembre, ndlr) et le gouvernement présentera une nouvelle offre », a-t-il ajouté, sans toutefois donner plus détails sur cette proposition.

Sur les problématiques du chômage et du travail, El Othmani a renvoyé ses interlocuteurs à la Loi de finances 2019, « qui contient toute une série de mesures : encourager les entreprises et les associations à générer des postes d’emplois ». Cela passe, d’après lui, par « la suppression de l’impôt sur le revenu et les charges sociales pour les entreprises et les associations nouvellement créées, favoriser le statut d’auto-entrepreneur et la simplification d’un certain nombre de procédures légales », a-t-il énuméré, se félicitant de la création de 113.000 postes d’emploi à fin septembre 2018. Et à El Othmani de déclarer que « l’une des priorités du gouvernement est l’accommodation de la formation professionnelle au marché de l’emploi ».

Concernant le Régime d’assistance médicale (Ramed), El Othmani a relevé « des problèmes au niveau de la gouvernance du système (…) parfois le budget censé être alloué au Ramed était exploité autrement par le ministère de la Santé, dans l’infrastructure par exemple ».

Le chef de l’Exécutif note également un autre souci présent au sein du département de la Santé : celui de la carence en ressources humaines. « C’est pour cette raison que 4.000 cadres médicaux ont été recrutés en 2017 et en 2018, un chiffre bien plus important que lors des années précédentes », se justifie-t-il. 

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