Une absence remarquée. A l’occasion de la dernière réunion du Conseil de gouvernement, le 18 octobre, c’est le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, qui a occupé la place habituellement dévolue au ministre d’Etat chargé des droits de l’homme, Mustapha Ramid, absent de cette rencontre hebdomadaire.
Lors de la réunion précédente, l’ancien ministre de la Justice était également absent. Le siège de ce dernier étant occupé par le ministre de l’Economie et des Finances, Mohamed Benchaaboun, qui présentait alors le Projet de loi de finances 2019 ce 10 octobre là.
Le Conseil de gouvernement du 4 octobre a également été marqué par l’absence de Mustapha Ramid. Une absence remarquée, qui n’a toutefois toujours pas fait l’objet d’explications officielles.
Contactée par TelQuel Arabi, une source proche de l’Exécutif explique que l’ancien ministre de la Justice a décidé de « boycotter » le Conseil de gouvernement pour contester la non-publication du Plan national en matière de démocratie et des droits de l’homme (PANDDH) au Bulletin officiel. Selon le même interlocuteur, le Secrétariat général du gouvernement aurait refusé de publier le texte adopté, le 21 décembre dernier par le Conseil du gouvernement, en raison de la volonté de « certaines parties » qui n’ont toutefois pas été nommées.
L’élaboration du PANDDH a été initiée en 2008 par le gouvernement d’Abbas El Fassi et a été suspendue en 2011 en raison de la réforme constitutionnelle. Ce Plan découle des recommandations de la Conférence mondiale des droits de l’homme de Vienne de 1993 et intègre les recommandations formulées par l’Instance équité et réconciliation tenue en 2005. Le PANDDH se décline en 430 mesures, dont 337 de types législatifs qui concernent notamment la démocratie et la gouvernance, les droits économiques et sociaux ou encore la promotion et la protection des droits catégoriels.
Par Charki Lahrech
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