Figurant parmi les départements budgétivores, les ministères de l’Education nationale et de l’Intérieur sont aussi les premiers employeurs au sein de la Fonction publique (pour les civils).
Selon le rapport sur les ressources humaines, qui accompagne le projet de loi de finances (PLF) 2019, ces deux départements ont accaparé 63,8% des postes budgétaires entre 2008 et 2018, avec respectivement 32,1% (74.425) et 31,7% (73.380). Le département de la Santé arrive en troisième position avec 9% (51.221 fonctionnaires).
Le rapport note que cette évolution s’est accompagnée de la hausse des dépenses des fonctionnaires. Entre 2008 et 2018, l’Etat a déboursé 55% de plus en salaires. Cette enveloppe, qui représente 33% des dépenses générales de l’Etat, est passée, en dix ans, de 70,29 milliards de dirhams à 108,85 milliards DH et sera de l’ordre de 112 milliards DH en 2019.
Le quart pour Rabat
S’agissant de la répartition par régions des fonctionnaires civils de l’Etat, Rabat-Salé-Kénitra arrive en tête avec près du quart (23%), suivie de Casablanca-Settat (15%), de Fès-Meknès et Tanger-Tétouan-Al Hoceïma (11% chacune) et Marrakech-Safi avec 10%. Autrement dit, ces cinq régions (sur 12) concentrent 70% des fonctionnaires du public.
Autre enseignement, les fonctionnaires marocains sont relativement jeunes. Les moins de 35 ans représentent 26%, alors que 40% ont entre 35 et 50 ans. Les 50 ans et plus représentent 34%.
Le rapport sur les ressources humaines s’intéresse aussi à l’accès des femmes aux postes de responsabilité au sein des départements publics. Ainsi, entre 2012 et 2018, les postes de responsabilité occupés par des femmes étaient de 106 sur 889, soit 11,92 %. Quant à la nature de ces postes de responsabilité, on retrouve en tête celui d’inspecteur général (13,79%), suivi du poste de directeur (13,34%) et de celui de secrétaire général (12,82%).
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