Mohammed Ben Salman est, quelque part, un homme de paradoxe. À tout juste 33 ans, le prince héritier du trône des Al Saoud a su, en un temps record, plaire aux investisseurs étrangers, cultiver à l’international la figure d’un moderniste pressé, et renvoyer l’idée d’un prince ouvert aux problèmes sociaux de son pays. Toute une image. Du moins, celle qui est façonnée à destination de l’Occident, qui a longtemps vu dans le royaume wahhabite une pétromonarchie répressive, obscurantiste et fermée sur son or noir. Le revers de la médaille, lui, renvoie depuis plusieurs mois une autre image de MBS : une guerre et une catastrophe humanitaire au Yémen qui s’éternisent, une diplomatie impétueuse et l’élimination de ses opposants. Dernier fait en date : l’affaire “Jamal Khashoggi”, du nom de ce journaliste…
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