L’élaboration de la loi de finances 2019 est un exercice particulièrement difficile. » C’est ce qui ressort du projet de loi de finances (PLF) 2019, selon le fiscaliste Mohamed Rahj. Présenté en Conseil des ministres, le 10 octobre, le texte – qui met davantage l’accent sur les secteurs sociaux – prévoit de nouvelles mesures fiscales, dont l’abaissement du taux de l’IS de 20 à 17,5 % pour les sociétés dont le bénéfice oscille entre 300.000 et un million de dirhams. « Une mesure censée donner un souffle à la petite entreprise mais surtout à l’emploi », nous explique l’universitaire.
En parallèle, les sociétés dont le bénéfice net est supérieur à un million de dirhams seront assujetties à un taux de 32 % au lieu de 31 %. Selon le quotidien L’Economiste, la contribution de solidarité sociale a été réintroduite pour les sociétés dont le bénéfice est supérieur ou égal à 50 millions de dirhams (un taux de 2 %).
Instauré d’abord en 2012 pour taxer les grandes entreprises et les hauts salaires, cet impôt supplémentaire refait surface pour affronter les nouvelles contraintes budgétaires. « Le patronat avait accepté cette contribution pour quelques années avec la promesse de ne plus y revenir », rappelle Mohamed Rahj.
Qu’en est-il des dépenses ? « Il s’agit essentiellement d’éléments sous forme de cadrage des discours du roi, notamment en ce qui concerne l’enseignement et la santé », répond le consultant. Selon Médias24, « les secteurs sociaux absorberont un budget additionnel de 7 milliards de DH par rapport au budget précédent, dont +4,3 MMDH pour l’Education et +1,5 MMDH pour la santé publique. »
Autres chiffres présentés par le site d’information : les dépenses de compensation fixées à 17,6 milliards de dirhams, une hausse de la masse salariale de 3,3 milliards de dirhams par rapport à 2018, 6 milliards de dirhams sur trois ans consacrés au dialogue social et un milliard à la réforme des retraites. Quant à la mise en œuvre de la régionalisation avancée absorbera, elle absorbera 14 milliards de dirhams.
« Il y a beaucoup de difficultés à boucler le budget 2019. On parle d’un financement extérieur de 12 milliards de dirhams mais il n’y a aucune précision sur sa nature. S’agit-il des dons du Golfe ? Il ont pris fin pourtant en 2018 », s’interroge le fiscaliste.
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