Le ministère des Affaires étrangères d’Israël a communiqué sur sa page Facebook le 26 juillet, sur l’état de ses relations commerciales avec des pays arabes ou musulmans, parmi lesquels le Maroc. La communication du ministère israélien, en langue arabe, se base sur les chiffres du Bureau Central des Statistiques, organe chargé de recueillir des diverses données sur la population et l’économie de l’Etat hébreu.
الحياة اخذ وعطاء على مستوى الدول ايضا.تقيم إسرائيل شبكة علاقات تجارية مع العديد من الدول الإسلامية والعربية بضمنها دول لا تربطنا بها علاقات دبلوماسية، باعتبار انها تخدم مصلحة البلدين.
Posted by إسرائيل تتكلم بالعربية on Wednesday, July 25, 2018
Des échanges qui baissent en volume
Les échanges commerciaux, qui comprennent importations et exportations entre le Maroc et Israel ont baissé en valeur d’une année à l’autre. En 2016, ils atteignaient 58 millions de dollars tandis qu’en 2017, les échanges se limitent à un chiffre de 37 millions, soit une baisse de 21 millions de dollars.
Cette chute s’explique par une baisse des importations marocaines de produits israéliens qui ont atteint une valeur de 22 millions en 2017 contre 41 millions de dollars en 2016. Parallèlement, les exportations marocaines vers l’Etat hébreu restent stables. De 17 millions en 2016, elles sont de 15 millions l’année suivante.
Selon ces chiffres, le Maroc est le troisième pays arabe à commercer avec Israël, et le premier non limitrophe. La Jordanie est le premier partenaire arabe de l’Etat hébreu (un commerce d’une valeur de 279 millions). L’Egypte occupe la deuxième place avec un chiffre total de 148 millions de dollars.
Pays musulman, la Turquie entretient des liens économiques avec Israël sans communes mesures : Le chiffre rapporté est de 4,3 milliard de dollars, réparti entre des exportations turques vers Israël d’une hauteur de 2,9 milliards de dollars et des importations en provenance d’Israël de 1,4 milliard de dollars.
Pour autant, les échanges commerciaux entre Maroc et Israël restent dérisoires en volume comme en valeur à l’échelle de leur balance commerciale respective. A titre de comparaison, en 2016, selon les chiffres de la Banque mondiale, le Maroc a importé d’Israël autant qu’il a importé d’Estonie. En ce qui concerne les exportations marocaines vers Israël, elles atteignent la même valeur que celles destinées à la Guinée équatoriale.
Dans le détail du commerce Maroc-Israël
La liste détaillée des produits échangés est disponible sur le site internet du Bureau central des statistiques. Les données ne sont pas actualisées depuis 2016. On y apprend toutefois que pour l’année 2016, Israël exporte surtout des produits chimiques « non organiques » vers le Maroc, tels que de l’air comprimé, à l’état liquide, du peroxyde d’oxygène, ainsi que des produits pesticides pour une valeur de 35 millions de dollars.
Le Maroc quant à lui exporte vers Israël avant tout des véhicules motorisés et leurs équipements, à hauteur d’environ 9 millions de dollars ainsi que des sardines : environ 270 000 kilos pour 1 million de dollars. De manière plus anecdotique, en 2016, le Maroc a exporté environ 33 000 maillots de bain de femmes vers Israël pour une somme de 378 000 dollars.
Une pure fiction selon Rabat
Cependant le gouvernement marocain qui campe sur sa position anti-normalisation n’a jamais admis l’existence de liens qu’ils soient diplomatiques ou même commerciaux entre les deux pays. Comme le rapporte Morocco World News, plus tôt ce mois-ci, le porte-parole du gouvernement, Mustapha El Khalfi s’est exprimé sur cette question, alors que des médias en du doigt une augmentation par cinq des échanges commerciaux avec Israël, sur les cinq dernières années. « Conformément à ce qui est présent dans plusieurs rapports concernant nos exportations vers Israël, je confirme que le Maroc n’a de lien d’aucune sorte avec Israël, » a déclaré El Khalfi.
A noter par ailleurs que si le Bureau central des statistiques israéliens publient de telles données, on ne trouve aucune trace de flux commerciaux entre Maroc et Israël dans les rapports de l’Office des changes marocain. Les Territoires occupés palestiniens y figurent en revanche. En outre, sans pouvoir affirmer que le site du Bureau central des statistiques israélien est bloqué au Maroc, il nous a fallu utiliser un VPN pour y accéder depuis Casablanca.
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