Le Maroc booste sa législation contre la traite des êtres humains. Un décret du chef du gouvernement publié au Bulletin officiel du 19 juillet dote le Maroc d’une commission de coordination des efforts de lutte contre la traite des êtres humains.
Celle-ci sera présidée par un représentant de la primature en plus de représentants des départements et services concernés. Parmi ces derniers, tous les corps sécuritaires et le Parquet général. Saâd-Eddine El Othmani aura aussi le droit de nommer deux représentants d’ONG actives dans la lutte contre la traite humaine.
Selon le décret, consulté par nos soins, la nouvelle commission se réunira au moins une fois par an, et chaque fois que cela sera nécessaire. Dotée de sous-commissions thématiques, elle aura aussi le droit de faire appel à tout expert dont la contribution est jugée utile pour son travail.
Les administrations et services publics auront pour obligation de fournir à la nouvelle commission tous les documents et informations nécessaires pour son travail.
Le secrétariat général de cette commission est dévolu au ministère de la Justice qui a d’ailleurs participé à l’élaboration du nouveau décret. «Le Maroc n’avait pas d’autre choix que de se doter d’une telle commission», soulignent nos sources. «C’est l’une des conditions nécessaires pour se conformer aux conventions qui nous lient à l’international et surtout à l’Union européenne», poursuivent nos sources.
La traite des êtres humains est d’actualité au Maroc ces derniers temps avec la multiplication d’affaires comme celle des travailleuses saisonnières à Huelva en Espagne.
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