Dans une lettre du 17 juillet aux commandants de bord et officiers pilotes de la Royal Air Maroc, le PDG de la compagnie, Abdelhamid Addou, accumule les termes forts, accusateurs : “refus dogmatique d’un engagement vers une pérennisation des relations sociales”, “position belliqueuse jugée confortable”, “considérations égocentrées”…
“La grève qui s’annonce à compter du 18 juillet sera dévastatrice (…). Elle nous condamnera au mieux à une stagnation similaire à celle que nous vivons depuis 20 ans”
Il y annonce sa décision de renoncer à sa stratégie amorcée il y a quelques mois, en faisant porter l’entière responsabilité de cet échec aux pilotes : “La grève qui s’annonce à compter du 18 juillet sera dévastatrice (…). Elle clôturera définitivement notre projet commun de plan de développement et nous condamnera au mieux à une stagnation similaire à celle que nous vivons depuis 20 ans (…). Les commandes d’avions prévues seront annulées car nous ne disposons pas des moyens financiers pour les acquérir.”
Des annonces qui ont provoqué une réaction non moins virulente des délégués syndicaux du personnel navigant...