Le monde signera un pacte sur les migrations en décembre à Marrakech

Les membres de l'ONU, à l'exception notable des Etats-Unis ont approuvé le 13 juillet, l’élaboration d'un pacte mondial sur les migrations en vue de son adoption à Marrakech en décembre.

Par

AFP

Un pacte mondial sur les migrations devrait être scellé en décembre au Maroc. Les pays de l’ONU, à l’exception des Etats-Unis, ont approuvé l’idée le 13 juillet.

Le document recense une série de principes – défense des droits de l’Homme, des droits des enfants, reconnaissance de la souveraineté nationale, etc – et comprend un catalogue de mesures pour aider les pays à faire face aux migrations: améliorer l’information, mesures pour mieux intégrer les migrants, échange d’expertises…

Conduits par les ambassadeurs suisse Jurg Lauber et mexicain Juan José Gomez Camacho, les négociations ont duré 18 mois. Les rounds de négociations autour de ces engagements se sont tenus à raison d’un round par mois, depuis février dernier à New York.

Le Pacte sera formellement adopté lors d’une conférence internationale à Marrakech les 10 et 11 décembre prochain. Il détaille une vingtaine de mesures concrètes comme collecter des données, fournir des papiers d’identité aux migrants qui en sont dépourvus, lutter contre la discrimination, accorder un soin particulier aux femmes et aux enfants, et permettre aux migrants un accès aux services sociaux.

Selon le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres, 60.000 migrants sont décédés depuis 2000 en mer, dans le désert ou ailleurs, et il n’était plus possible de continuer à ne rien faire. Le document de quelque 25 pages entend « accroître la coopération sur les migrations internationales dans toutes leurs dimensions » et aussi combattre les trafics d’êtres humains comme ceux constatés en Libye.

« Nous avons démontré au monde entier que les Nations-Unies sont capables de se mettre d’accord sur un sujet qui a toujours fait l’objet de profondes divergences (…) et prouvé qu’avec la volonté politique et l’ouverture d’esprit, le multilatéralisme peut résoudre les problèmes les plus délicats », a pour sa part déclaré Omar Hilale, ambassadeur du Maroc à l’ONU.

Le texte est toutefois non contraignant. « Le Pacte mondial n’imposera rien à personne, mais il propose des solutions », résume Juan José Gomez Camacho.

Washington s’est retiré fin 2017 de l’élaboration du Pacte en affirmant qu’il comprenait des dispositions contraires à la politique d’immigration de Donald Trump.

Le nombre de migrants dans le monde est estimé à 258 millions, soit 3,4% de la population mondiale.

Avec agences

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