Nous sommes confrontés à une véritable crise humanitaire dans le sud de la Syrie », déclarait le 2 juillet, à Amman, un porte-parole du HCR, Mohammed Hawari. Et pour cause, dans la province de Deraa, les deux semaines de raids aériens et de combats au sol ont obligé des dizaines de milliers de personnes à fuir. « Nous nous attendions à atteindre le nombre de 200.000 déplacés, mais il a déjà dépassé 270.000 en un temps record », a indiqué le porte-parole du HCR.
Selon l’ONU, ces quelque 70.000 déplacés ont notamment trouvé refuge près du poste-frontière de Nassib, aux portes de la Jordanie. Installés à l’abri des habitations de fortune, des femmes et des enfants cherchent un peu d’ombre. Les plus chanceux sont arrivés en voiture ou à bord de minibus, encore bourrés de leurs maigres affaires emportées à la hâte : des matelas, des couvertures, parfois une bonbonne de gaz…
Face à cet afflux, les autorités de la capitale jordanienne ont répété qu’elles n’ouvriraient pas la frontière, fermée depuis 2016, en soulignant que le pays ne pourrait pas accueillir une nouvelle vague de réfugiés.
Des milliers d’autres déplacés se sont aussi dirigés vers la partie syrienne du plateau du Golan, non loin de la frontière avec Israël.
Avec AFP
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