Le rapport sur le Sahara, présenté par le président de la Commission de l’Union africaine (UA), a finalement été adopté par les chefs d’Etats africains dans la soirée du 1er juillet. Moussa Faki y suggérait trois pistes pour permettre à l’organisation panafricaine de soutenir l’ONU dans son processus de résolution du conflit du Sahara.
La première consistait en la création d’un comité ad hoc composé d’au moins cinq chefs d’Etats membres de l’Union ainsi que du président en exercice de l’organisation panafricaine. Une autre solution suggérait la mise en place d’une délégation de haut niveau composée du président de l’Union et du président de la Commission. Enfin, Moussa Faki Mahamat proposait également la création d’un panel de haut niveau incluant la troïka de l’Union (le président en exercice de l’Union, son prédécesseur et son successeur).
C’est cette dernière option qui a finalement été retenue par les chefs d’Etats de l’UA. Du côté marocain, on ne cache pas son satisfecit. « Cette solution nous convient, car elle permettra par exemple d’éviter qu’un Etat hostile au Maroc puisse donner une tournure hostile à ce dossier. A travers la troïka, nous sommes assurés qu’il y’aura au moins un chef d’Etat qui soit en mesure de comprendre la position marocaine », nous confie une source diplomatique en marge du sommet de Nouakchott.
La présidence de l’UA fonctionne sur le principe d’une rotation entre cinq régions à savoir l’Afrique du Nord, l’Afrique de l’Est, l’Afrique de l’Ouest, l’Afrique Australe et l’Afrique Centrale. « Le Maroc dispose d’alliés dans chacune de ces régions », assure notre interlocuteur. Qui plus est, le mécanisme de soutien ne se verra doté que d’un mandat d’information. Cela signifie donc qu’il n’aura pas de capacité à agir sur le dossier du Sahara et se contentera d’informer les chefs d’Etats de l’Union sur son évolution.
Le 2 juillet, le sommet des chefs d’Etats de l’UA touchera à sa fin. Le président français Emmanuel Macron y est attendu en « guest-star » en début d’après-midi. Il devrait prononcer un discours devant les chefs d’Etats de l’Union à l’occasion d’un déjeuner. Il se rendra ensuite à l’école de guerre du Sahel – une institution destinée à former les officiers du G5 Sahel – puis entamera des entretiens bilatéraux avec le président du pays hôte de ce sommet de l’UA, Mohamed Ould Abdelaziz.
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