Arrivé le 27 juin, dans le cadre de sa deuxième tournée régionale qui l’a déjà menée en Algérie et en Mauritanie, l’émissaire onusien pour le Sahara, Horst Köhler, s’est entretenu avec le chef du gouvernement, Sâad Eddine El Othmani et le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita. Puis, il s’est rendu le 28 juin à Laâyoune, où se trouve le QG de la Minurso. Le député-maire Istiqlalien de la ville, Hamdi Ould Errachid, a été le premier responsable local à accueillir l’envoyé spécial de l’ONU.
L’homme fort du Sahara, coordinateur de son parti pour toutes les provinces du Sud, a organisé une réception officielle en l’honneur de son hôte. Tenue au siège du Conseil communal de Laâyoune, la rencontre a également vu la participation du président Istiqlalien de la région Laâyoune-Sakia El Hamra, Hamdi Ould Errachid. Ce dernier est le neveu du député-maire et porte le même nom que lui. D’autres élus parlementaires, régionaux et locaux ont également assisté à cette réunion de travail.
Avant d’inviter Horst Kohler à un dîner officiel, Hamdi Ould Errachid a présenté au responsable onusien un exposé détaillé sur le « développement et l’évolution que connaissent les provinces du Sud concernant la promotion des différents secteurs d’activité », comme le rapporte TelQuel Arabi.
Au cours de cette même réunion, l’élu de Laâyoune a appelé l’envoyé spécial de l’ONU à « accentuer les pourparlers pour explorer toutes les solutions possibles résolvant ce conflit factice, et empêchant l’union des peuples et Etats maghrébins ». Selon TelQuel Arabi, Hamdi Ould Errachid a également tenu à rappeler à son interlocuteur « les perturbations liées aux risques d’extension du terrorisme et nées dans les pays sahélo-sahariens ».
Souhaitant du succès au nouveau représentant spécial du secrétaire général des Nations-Unies dans sa mission diplomatique, Hamdi Oulda Errachid, le maire de Laâyoune, a évoqué la question des réfugiés des camps de Tindouf. « Ce sont nos frères de sang, mais les immiscions des pays voisins nous ont divisés et ont éternisé le conflit sur le dos des Sahraouis », a déclaré l’élu à Telquel, sans nommer l’Algérie voisine.
Frère aîné du maire de Laâyoune et président du Conseil royal consultatif des affaires sahariennes (Corcas) et fondateur du PUNS (Parti de l’union nationale sahraouie) en 1974, Khalihenna Ould Errachid, le dirigeant de l’Istiqlal, a retracé devant Horst Köhler une chronologie de l’émergence historique du conflit.
« Le PUNS et l’Association sahraouie étaient les légitimes représentantes des Sahraouis durant l’époque coloniale. Tous ses membres ont fait serment d’allégeance et de loyauté envers le roi et à la famille royale chérifienne. C’est une allégeance renouvelée par les générations suivantes », indique Hamdi Ould Errachi.
S’agissant de légitimité, le député-maire a ponctué son intervention en rejetant « la représentation du Polisario » et « son activisme au nom des Sahraouis ». Pour l’homme providentiel de Laâyoune, « les représentants historiques et légaux de la population sont les élus, mandatés suite à des élections démocratiques, transparentes et reconnues à l’international« .
Horst Köhler se trouve aujourd’hui à Dakhla, chef-lieu de la région Dakhla-Oued Eddahab, où l’a reçu le président Istiqlalien de la région, Ynja Khattat. L’élu lui a notamment signifié que « sans une forte implication de l’Algérie, il n’y aura pas de solution au conflit du Sahara ».
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