C’est parce que le nombre des prisonniers avait augmenté qu’il y a eu déversement de des eaux usées dans le barrage Sidi Mohamed Benabdellah”, nous explique, le 31 mai, Mohamed Bouteib, directeur de division de la gestion des ressources hydriques à l’Agence du bassin hydraulique de Bouregreg et de la Chaouia. Ces déversements nauséabonds en provenance des prisons Arjat 1 et Arjat 2 avaient été constatés en janvier par des citoyens et des associations, inquiets de voir ses eaux eaux usées se mélanger au bassin du barrage dont les 706 millions m3 de capacité maximale alimente l’axe Rabat-Casablanca en eau potable.
L’incident avait semé la panique, au point que, pour calmer les esprits, le chef du gouvernement, en compagnie de la secrétaire d’Etat chargée de l’eau, avait effectué une visite guidée dans les couloirs de l’ONEE, en présence de la presse, pour observer le traitement de l’eau du barrage en question. Devant les caméras, Saad Eddine El Othmani avait terminé sa visite en buvant un verre d’eau issu du barrage.
Depuis, deux stations d’épuration des eaux usées, ont été réalisées « permettant ainsi le traitement de la totalité des eaux usées générées par ces centres« , indique un communiqué du secrétariat d’Etat chargé de l’eau. Le département de Charafat Afilal ajoute : « Une technologie avancée de traitement des eaux usées a été adoptée permettant d’atteindre le niveau d’épuration tertiaire conforme aux normes nationales de rejet des eaux usées dans le milieu naturel. »
Le projet a été piloté par une commission réunissant la secrétaire d’Etat chargée de l’Eau, des responsables de la région Rabat-Salé-Kénitra, la Délégation générale à l’administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR) et l’Agence du bassin hydraulique de Bouregreg et de la Chaouia.
Entre le début des déversements dans le barrage et la mise en service des stations d’épuration, 36.000 m3 d’eaux usées ont été transférés de Arjat 1 vers le réseau d’assainissement de la REDAL par une noria de camions-citernes. Cette disposition a été interrompue depuis environ une semaine après la confirmation du fonctionnement de la nouvelle station d’épuration, et des résultats d’analyses réalisées par l’Agence du Bassin Hydraulique du Bouregreg et de la Chaouia à travers un laboratoire certifié.
Les deux stations ont coûté 10 millions de DH. Elles vont permettre ainsi de traiter les eaux provenant des deux nouveaux centres pénitenciers, à hauteur de 400 m3 par jour. “Un volume qui prend en compte la surpopulation des deux prisons”, affirme Mohamed Bouteib.
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