Le poste-frontière Tarajal II de Sebta, destiné aux passages de marchandises de contrebande, a été fermé le 31 mai pour des « raisons de sécurité », rapporte le journal local El Faro de Ceuta. La veille, plusieurs dizaines de « femmes-mulets » ont manifesté, du côté marocain, pour protester contre la confiscation de leurs marchandises par les autorités marocaines, rapporte le journal espagnol. La mobilisation a été soutenue par plusieurs propriétaires d’entrepôts commerciaux à Sebta, où les porteurs ont l’habitude de se faire livrer.

La fermeture du passage a été décidée par la délégation gouvernementale espagnole de Sebta, dans le but « d’éviter toute arrivée massive des femmes porteuses de marchandises ».

Cientos de porteadoras protestan en la frontera marroquí de #BabSebta ante la negativa de las autoridades de #Marruecos en permitirles cruzar a #Ceuta para sacar mercancías tras más de 24 horas de espera #Caos exigen soluciones @sonietamb @ElFarodeCeuta @icembrero pic.twitter.com/1vrup5KWrN

— KARIM PRIM (@KARIMPRIM) May 30, 2018

Depuis environ une semaine, les contrôles douaniers au niveau de ce poste-frontière ont été intensifiés par les autorités marocaines, souligne la même source. Pendant la journée du 30 mai, seules quelque 300 porteuses de marchandises ont pu accéder à la ville en raison des protestations.

Selon Europa Press, le poste-frontière Tarajal II, où près de 3.000 personnes en moyenne transitent chaque jour, a finalement été fermé aux alentours de 10h30. Il le restera jusqu’à nouvel ordre. La frontière, quant à elle, reste ouverte « normalement » au reste de la population qui a l’habitude d’entrer et de ressortir de la ville, selon une délégation du gouvernement espagnol.

Ce n’est pas la première fois que ce passage de marchandise très fréquenté est fermé pour des questions de sécurité. En 2017, il a été plusieurs fois suspendu en raison d’incidents récurrents, parfois mortels.

En effet, plusieurs « femmes-mulets » sont mortes entre 2017 et 2018 piétinées dans des bousculades. Depuis le 2 avril, celles-ci ne sont plus autorisées à transporter les sacs de marchandise sur leur dos. Une loi les oblige désormais à transporter leur marchandise dans un chariot.