TelQuel Arabi: Que représente pour vous cette élection à la tête de la section féminine de votre parti ?
Jamila Moussalli: Pour moi, il s’agit d’une nouvelle grande responsabilité et cela intervient dans le cadre de la restructuration des organisations parallèles du parti. L’action féminine revêt une grande importance pour notre parti.
Les femmes ont arraché plusieurs acquis légaux et législatifs. Elles sont présentes au Parlement, dans les collectivités locales, mais nous avons encore du chemin à parcourir pour renforcer cette présence dans la vie politique, sociale et économique du pays.
Des militants de votre parti ont estimé que le vote était dirigé par le secrétariat général qui a imposé trois noms aux congressistes. Que répondez-vous ?
Ce n’est pas juste et, comme un peu partout, on ne peut pas tolérer plusieurs partis dans le parti. Nous avons nos propres mécanismes qui ont été validés par les instances de décision élues par le congrès national. Je pense qu’il y a un problème de communication et un manque de précision. L’organisation des femmes du PJD n’est pas la seule organisation parallèle du parti. Nous en avons huit et toutes ont le même mode de désignation aux responsabilités. Pour moi, il s’agit d’un faux débat et nous n’avons de leçons à recevoir de personnes en matière de démocratie interne.
Avez-vous une stratégie pour défendre la cause des femmes et surtout en matière de parité ?
Nous nous considérons comme un important acteur du mouvement féminin aux côtés des autres organisations féminines. Il est donc normal que nous défendions les mêmes causes. Malgré ce qui a été accompli, la liste de nos doléances reste très longue. Nous avons besoin d’un front uni et d’une synergie des efforts.
La présence des femmes aux postes de responsabilité reste faible. Comment l’expliquez-vous ?
Je ne dis pas le contraire. La présence des femmes aux postes de responsabilité reste faible avec seulement 12%. Il faut consentir plus d’efforts des deux côtés et j’encourage les femmes à postuler davantage aux postes de responsabilité. Quand les femmes sont aux commandes, c’est toute la société qui y gagne.
Pour améliorer l’image de la femme dans les médias et surtout dans la publicité, que comptez-vous faire ?
J’ai beaucoup travaillé sur le sujet et, en tant que parlementaires, nous avions soumis plusieurs mémorandums à la HACA dans ce sens. L’image de la femme dans les médias est déterminante et il ne suffit pas de changer les législations. Il faut faire attention aux médias qui forgent la vision des futures générations.
Il y a des publicités qui portent gravement préjudice à l’image de la femme et là aussi, toutes les organisations féminines doivent mutualiser leurs efforts. Cela dit, ce problème n’est pas que celui du Maroc, mais du monde entier. Lors de tous les colloques auxquels j’ai assisté, le problème s’est toujours posé.
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