28 travailleuses saisonnières dans des exploitations de tomates et de fraises situées dans la région de Huelva Huelva, dans le sud de l’Espagne, affirment avoir été victimes d’agression sexuelle ou de viols par leurs supérieurs. C’est ce que révèle une enquête menée par Buzzfeed News en collaboration avec le média allemand Correctiv publiée le 2 mai. La majorité des femmes travaillant dans ces exploitations viennent de Roumanie, de Bulgarie mais aussi du Maroc.
Parmi elles, Kalima, dont le nom a été changé pour garantir son anonymat, une citoyenne marocaine affirmant avoir été violée à plusieurs reprises par l’un de ses superviseurs. « Si je ne faisais pas ce qu’il me faisait de faire, il me tuerait » témoigne la travailleuse saisonnière qui a fait l’objet de menaces après avoir dénoncé son agresseur aux autorités selon BuzzFeed. Ce dernier travaille toujours à la ferme tandis que Kalima a perdu son emploi et est revenue au Maroc.
En plus de Kalima, 27 autres femmes affirment avoir été victimes d’agression sexuelle ou de viol commis par leurs supérieurs. Parmi les 100 travailleuses ayant témoigné auprès de BuzzFeed, d’autres ont dénoncé des « violences et des menaces physiques ». Toutes affirment avoir été « harcelées » et « insultées » par leurs supérieurs. « Seule une poignée d’entre elles ont porté plainte » affirme Buzzfeed qui précise que les présumés agresseurs n’ont pas fait l’objet de poursuites pour « crime ».
Plus de 80% de la production de fraise en Espagne provient de la région de Huelva. Depuis le mois de février 2018, plus de 12.000 ouvrières agricoles marocaines sont arrivées en Espagne dans la région de Huelva (sud-ouest) pour partir à la cueillette des fruits rouges. Une migration saisonnière qui s’inscrit dans le cadre de la Convention de la main-d’œuvre signée à Madrid entre le Maroc et l’Espagne le 25 juillet 2001.
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