Campagne de boycott: ce qu'en pensent les politiques

Les hommes politiques se mêlent aussi de la campagne de boycott des produits d'Afriquia Gaz, de Centrale Danone et de l'eau minérale Sidi Ali. Telquel.ma fait le tour des réactions des uns et des autres.

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M. Yatim, N. Mounib, N. Baraka, N. Benabdellah et A. Akhannouch. Crédit: Yassine Toumi / TelQuel

Dans notre société, on relève dernièrement un certain nombre de protestations de manière spontanée au sujet de questions sociales. Il s’agit de savoir écouter ces expressions et les traiter avec respect« , nous déclare Nabil Benabdallah, secrétaire général du PPS.

Le chef de file du parti du Livre met toutefois en garde contre « toute récupération et à n’importe quel niveau« .

« La démocratie marocaine doit être capable de contenir ce genre d’expressions et d’essayer d’y trouver les réponses adéquates. Cela dit, les inégalités sont criardes et il est temps de redonner de la vigueur au modèle démocratique et social de notre pays« , conclut Nabil Benabdallah.

Durant le week-end, il s’était aussi exprimé sur le sujet depuis Taounate où il présidait une rencontre de son parti.

Au PJD, Mohamed Yatim, membre de la direction et ministre de l’Emploi, a été le premier à s’exprimer sur le sujet. « Je ne cerne pas le sujet et je ne suis ni pour ni contre« , affirme Mohamed Yatim qui dit ignorer qui se cache derrière cette campagne.

« Au PJD, nous avons souffert et souffrons toujours de telles campagnes. Il faut que les gens soient responsables en prenant de telles initiatives », poursuit Mohamed Yatim.

Vendredi dernier, Nizar Baraka, secrétaire général de l’Istiqlal, a critiqué le silence du gouvernement sur cette campagne de boycott.

Le chef de file des Istiqlaliens, qui sont passés dans l’opposition, estimait, lors de son passage à l’émission Noukta ila assatr (Point à la ligne) sur la radio nationale, que l’Exécutif doit s’exprimer quelle que soit la partie qui est à l’initiative de la campagne de boycott.

« Cette campagne dit tout sur les souffrances des Marocains à cause de la cherté de la vie« , avait déclaré Nizar Baraka.

Au Mouvement populaire (MP), parti membre de la coalition de Saâd Eddine El Othmani, on se refuse à tout commentaire. « Nous n’en avons pas discuté et, pour le moment, nous n’avons aucun commentaire à faire« , explique un membre de la direction du parti de l’Epi.

Nabila Mounib, patronne du PSU et de la FGD, a affirmé, lors d’un meeting de son parti au Souss, que sa formation soutenait cette campagne qui grève le budget des Marocains. Le ton adopté est des plus violents comme le montre cette vidéo où Nabila Mounib, qui qualifie le RNI de « parti de l’Administration« , critique le cumul du « pouvoir et de la fortune« .

Pour rappel, l’un des premiers concernés par cette campagne, à savoir Aziz Akhannouch en tant que président du groupe Akwa qui détient les stations Afriquia, a réagi la semaine dernière depuis Meknès où se tenait le SIAM.

Le patron du groupe Akwa a estimé, dans une déclaration, que « cette campagne n’affectera pas la vente des produits concernés« .

Sollicités par Telquel.ma ce lundi 30 avril, des proches du ministre de l’Agriculture ont refusé de commenter des chiffres publiés par nos confrères d’Akhbar Al Yaoum sur l’impact de la campagne de boycott. Selon cette publication, les stations service du groupe auraient accusé un manque à gagner de 31% sur leur chiffre d’affaires de tous les jours.

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