Le 2 avril, ils avaient déjà été réunis à la primature autour du chef du gouvernement Saad Eddine El Othmani, du ministre des Affaires étrangères Nasser Bourita, et du ministre de l’Intérieur Abdelouafi Laftit.

Les membres du gouvernement avaient alors informé les chefs des partis représentés au parlement de « provocations incessantes et répétées du Polisario dans la zone tampon« , ainsi que l’intention des séparatistes de « créer un État de fait » à l’est du mur de défense marocain, avec Bir Lahlou comme « capitale administrative« .

Selon un chef de parti contacté par nos soins, la rencontre du 9 avril sera une « réunion de mobilisation » à l’issue de laquelle « sera probablement adoptée une déclaration commune pour marquer la cohésion nationale sur le sujet« .

Le 2 avril, à l’issue d’une réunion extraordinaire au parlement, Nasser Bourita a dénoncé les actions « dangereuses » menées par le Front Polisario dans les régions de Bir Lahlou et de Tifariti, situées au-delà du mur de défense marocain.

Dans la journée, le représentant permanent du Maroc auprès de l’ONU, Omar Hilale, a également adressé une lettre au Conseil de sécurité de l’ONU pour l’appeler à exiger le retrait immédiat du Polisario de la zone située à l’est du mur de défense. Dans cette missive, le diplomate affirme que le déplacement de « toute structure civile, militaire, administrative […] constitue un casus belli » pour le Maroc.

Par la voie de son porte-parole Stéphane Dujarric, l’ONU avait alors répondu que « la MINURSO n’a observé aucun mouvement d’éléments militaires dans le nord-est [de la zone tampon au Sahara, NDLR]« .

Ce mercredi, le chef du gouvernement a rétorqué en affirmant que « la MINURSO ne maitrise pas tous les détails de ce qui se passe sur le terrain » et précisant que le Maroc dispose « de preuves confirmant les mouvements du Polisario et la violation du statut de la zone tampon ».

Alors que l’agenda du secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres prévoit une rencontre avec Nasser Bourita ce mercredi à 13 h15, heure de New York (18h15 au Maroc), le ministre des Affaires étrangères pourrait en profiter pour présenter ces preuves évoquées par Saad Eddine El Othmani.

La présentation au Conseil de sécurité du rapport annuel du secrétaire général de l’ONU sur la situation au Sahara est attendue dans les heures, voire les jours, à venir.