C’est un hommage à un des précurseurs de l’art moderne au Maroc qu’organise le Musée Mohammed VI d’art moderne et contemporain (MMVI). Pour commémorer le cinquantenaire de la disparition d’Ahmed Cherkaoui, le musée lui consacre une exposition rétrospective.
Jusqu’au 27 août, « Ahmed Cherkaoui, entre modernité et enracinement » permettra au public de découvrir les grands axes de sa réflexion artistique, du début de sa création à ses dernières toiles en passant par celles réalisées en 1961-1962 dans lesquelles le travail du signe est consolidé.
Ses œuvres « Chants de l’Atlas », « Mosquée bleue » et « Solstice » sont les clous de cette exposition rétrospective. « C’est en gardant à l’esprit le rôle tutélaire qui revient à Ahmed Cherkaoui dans l’histoire de l’art de notre pays que nous envisageons cette exposition hommage qui lui est dédiée à l’occasion de la commémoration de sa disparition« , explique le président de la Fondation nationale des musées, Mehdi Qotbi.
« C’est une entreprise indispensable, aussi bien à la connaissance de son œuvre qu’à la compréhension des échanges artistiques et historiques entre le Maroc et l’Europe durant la période de la modernité coloniale et son prolongement dans l’histoire de l’art du Maroc » poursuit-il avant de préciser que l’œuvre de Cherkaoui permet « le déploiement d’une réflexion personnelle sur une histoire partagée entre Orient et Occident, au-delà de toute tentative de définition binaire ».
Un parcours didactique
Le parcours de l’exposition est pensé pour plonger le spectateur dans les recherches picturales et graphiques autour du signe, conduites par Ahmed Cherkaoui pendant les huit années fulgurantes de sa carrière de peintre.
De ses premières œuvres non figuratives jusqu’aux propositions qui caractérisent ses dernières années où l’écriture est portée à sa pleine intensité, en passant par ses expérimentations sur la matière et ses variations sur le motif pictographique.
Selon la commissaire de l’exposition, Fatima-Zahra Lakrissa, « les développements formels et conceptuels de l’œuvre picturale d’Ahmed Cherkaoui sont présentés au long d’un parcours chronologique« . Ce dernier autorise cependant « la mobilité entre les œuvres, comme expression de la rythmique qui se manifeste à travers l’enchaînement de ses compositions dont les développements formels n’évoluent pas à la même vitesse« .
La première salle propose les « métamorphoses du paysage, transfigurations de la matière » alors que la deuxième montre les « lieux et modalités de reproduction du signe« . La troisième, elle, expose les « signes tracés et gestes peints » tandis que la dernière salle présente les « figures du signe et expansion de l’espace pictural« .
Vous devez être enregistré pour commenter. Si vous avez un compte, identifiez-vous
Si vous n'avez pas de compte, cliquez ici pour le créer