Au Maroc, c'est dans le sud qu'il fait bon vivre (enquête)

Ce mardi, le cabinet de conseil marocain Valyans, annonce le lancement de son indice du bien-être régional au Maroc, le Valyans Regional Well-Being Index (VRWI). Coup d’œil sur les résultats.

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Valyans, cabinet de conseil marocain, a lancé ce mardi son indice du bien-être régional au Maroc, le Valyans Regional Well-Being Index (VRWI). Un indice réalisé par sa filiale Valyans Intelligence. Le projet est né d’une volonté d’apporter des éléments d’appréciation sur ce qui peut contribuer au bien-être des citoyens marocains dans les différentes régions du pays. « En tant qu’entreprise marocaine, nous voulons contribuer au développement et au progrès social et économique de notre pays« , nous explique Samar Rharbaoui, directrice générale déléguée de Valyans Intelligence.

Selon l’entreprise, le bien-être des individus résulte de la satisfaction de critères matériels (emploi, revenu, logement et accès aux services de base) et immatériels (santé, éducation, égalités sociales, sécurité,accès à l’information et engagement civique). L’indice de scores de cette étude correspond donc à la moyenne des deux volets.

La région Lâayoune-Sakia El Hamra arrive en tête du classement, suivie de Casablanca-Settat et Rabat-Salé-Kénitra. En bas, on retrouve la région de l’Oriental, Drâa-Tafilalet et en dernière position, Beni Mellal-Khénifra.

C’est grâce à sa performance sur le volet des conditions immatérielles que la région Lâayoune-Sakia El Hamra arrive en tête. La région de Casablanca-Settat arrive en 2e position, tant sur le volet matériel qu’immatériel.

Des résultats plutôt surprenants. Selon Samar Rharbaoui, « Il ne faut pas oublier que, rapportés à la population, les efforts pour développer le sud du pays sont plus conséquents que dans d’autres régions« . Il est vrai que Laâyoune a profité de la volonté de l’État marocain d’organiser le développement des provinces du Sud et du Sahara.

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Classement général

Conditions matérielles

Si l’on regarde le classement en ne se fiant qu’aux conditions matérielles, c’est la région Eddakhla-Oued Eddahab qui arrive largement en tête, grâce à son score sur les critères du revenu et de l’emploi, suivie de Casablanca-Settat et Lâayoune-Sakia El Hamra.

Les régions du sud présentent des niveaux de revenus élevés tout en affichant un taux de pauvreté parmi les plus faibles. Ces résultats sont toutefois à nuancer, car ces deux régions concentrent moins de 1,5% de la population marocaine et contribuent à moins de 4% du PIB national.

La région de Casablanca-Settat est quant à elle la première contributrice du PIB national (32%) et affiche le taux de pauvreté le plus faible du Royaume (2%). En termes d’emploi, la région Eddakhla-Oued Eddahab arrive à nouveau en tête du classement, avec le taux de chômage le plus faible (10%) et le taux d’emploi le plus élevé (62 %).

La région Tanger-Tétouan-Al Hoceima affiche également un des taux d’emploi les plus élevés (43%) et un taux de chômage parmi les plus bas. La région de Casablanca-Settat arrive en 3e position, son taux de chômage étant plus élevé (16%).

Classement conditions matérielles
Classement conditions matérielles

Conditions immatérielles

En ne se fiant cette fois-ci qu’aux conditions immatérielles, c’est la région de Lâayoune-Sakia El Hamra qui arrive à nouveau en tête. Les régions de Casablanca-Settat et Rabat-Salé-Kénitra se distinguent également dans ce classement, portées par leurs scores élevés en termes d’éducation, de santé et d’accès à l’information.

Dans le domaine de la santé, la région de Lâayoune-Sakia El Hamra se distingue des autres par son espérance de vie, qui est la plus élevée du Royaume (77,2 ans), et son taux de mortalité natale le plus faible (1,1% contre 1,7% au niveau national). La région de Fès-Meknes se retrouve en bas du classement, avec une espérance de vie de 71,4%.

En termes d’éducation, la région de Lâayoune-Sakia El Hamra se distingue à nouveau par son taux d’analphabétisme (21,5%) inférieur au taux national (32,2%). Les régions de Casablanca-Settat et Rabat-Salé-Kénitra sont celles qui présentent la proportion la plus élevée de la population détenant un niveau d’études supérieures. L’Oriental, Marrakech-Safi et Beli Mellal-Khénifra détiennent les taux d’analphabétisme les plus élevés du Royaume et se classent en queue de classement.

Classement conditions immatérielles
Classement conditions immatérielles

Méthodologie de l’étude

Pour l’étude de cet indice, le cabinet de conseil s’est basé principalement sur les chiffres du Haut-commissariat au Plan (HCP). L’entreprise n’a pas réalisé de sondages ni effectué de terrain. Le cabinet déclare que cet indice est relatif. Les scores ne sont pas des notes absolues, mais positionnent les régions les unes par rapport aux autres. Pour cette première édition, l’indice se limite à des éléments quantitatifs, mais le cabinet a prévu d’intégrer des éléments qualitatifs à l’avenir. L’indice pourra être enrichi au fur et à mesure des prochaines éditions.[/encadre]

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