Dans une interview accordée à Bloomberg et diffusée ce mardi, le milliardaire saoudien Al Walid Ben Talal a affirmé avoir « pardonné » son épisode de détention de presque trois mois au Ritz au nom de la vaste opération anticorruption lancée par le prince hériter Mohammed Ben Salman en novembre.
Le prince Ben Talal a déclaré: « je ne suis pas une personne qui dira ‘je pardonne mais je n’oublie pas’. Je dis ‘ je pardonne’, et j’oublie en même temps« . Ce n’est certainement pas un hasard que cette interview soit diffusée pendant la visite officielle de Mohammed Ben Salman aux Etats-Unis, où il a rencontré le président américain Donald Trump.
Cette visite du prince héritier va durer deux semaines, outre la recherche de soutien économique et politique, Mohammed Ben Salman essaye de redorer l’image du royaume wahhabite auprès des investisseurs et du peuple américain après l’épisode du Ritz.
Lors de cette interview à Bloomberg, Al Walid Ben Talal a assuré qu’il contrôle toujours son empire financier, Kingdom Holding. Il assure que le climat des affaires dans le Royaume est au beau fixe. « Tout est normal, nous fonctionnons comme avant« , affirme-t-il.
A la question des arrangements financiers conclus par les personnalités saoudiennes et les pouvoirs saoudiens lors du fameux épisode du Ritz, Ben Talal s’est contenté d’évoquer un « accord confidentiel » sans donner plus de précision.
Concernant les violences qu’auraient subis les détenus pendant leur détention, le milliardaire a nié tout mauvais traitement ou torture sur sa personne. « Je n’ai jamais été torturé », affirme-t-il. Al Walid Ben Talal assure avoir reçu « le meilleur traitement, la meilleure nourriture et de bonnes conditions ».
Fin janvier, le procureur général saoudien Saoud Al Mojeb a assuré que la majorité des suspects arrêtés en novembre 2017 avaient été libérés et que les accords ont permis de récupérer près de 100 milliards de dollars. Cette somme a été remboursée sous forme d’avoirs immobiliers, de titres ou en espèces.
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