Après avoir organisé les deux premières éditions de l’International Windsurfing Tour (IWT) en 2016 et 2017, Boujmaa Guilloul, windsurfeur professionnel marocain, continue sur sa lancée en organisant cette fois-ci une étape de la Coupe du monde de windsurf, du 27 mars au 7 avril 2018 à Essaouira.
Plus de 120 riders, venus des quatre coins du monde, sont attendus à Moulay Bouzerktoune à quelques trentaines de kilomètres de la ville aux alizés.
Un spot de renommée mondial
Moulay Bouzerktoune jouit de conditions météorologiques parfaites pour la pratique du windsurf. Le spot est réputé pour sa vague déferlante et pour la puissance du vent qui y règne. « Ce sont des conditions de classe mondiale, que la majorité des windsurfeurs internationaux recherchent« , nous explique Boujmaa Guilloul.
Malgré ces conditions optimales, le windsurf reste un sport relativement jeune et peu développé au Maroc. En tant que professionnel, il n’est pas possible d’en vivre, même pas pour Boujmaa, qui dispense des leçons de cette discipline.
Il reconnaît que le windsurf n’est pas le sport le plus accessible: « Le coût que ça demande pour voyager dans le monde avec le matériel n’est pas des moindres« . Heureusement que le soutien de sponsors institutionnels et publics est là.
Durant la compétition, des cours de windsurf, mais aussi de surf, Stand Up Paddle, et de kitesurf seront dispensés dans la baie d’Essaouira. L’autre particularité de l’évènement sera la mise en avant de la participation féminine.
« Les femmes sont beaucoup moins représentées dans ce genre de sport. On aimerait vraiment les inciter à se lancer, qu’elles côtoient des windsurfeuses d’Hawaï, d’Allemagne ou encore d’Espagne« , explique Guilloul.
Fervent partisan de la protection de l’environnement, Boujemaa se bat pour conserver le littoral et la propreté des océans. Avec d’autres amoureux du windsurf, il a lancé un projet écologique. « Pour chaque planche de résine produite, un arbre est planté quelque part dans le monde« , nous explique-t-il.
« Le windsurf c’est un sport qui rassemble beaucoup d’éléments très forts: l’océan, le vent, les vagues, le soleil. C’est un trésor qu’on a ici, au Maroc, et on n’en profite pas suffisamment« , regrette Guilloul, qui espère faire des grands rendez-vous internationaux un tremplin pour les sports nautiques dans sa région et au Maroc en général.
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