En voulant transposer son business model dans des pays en voie de développement tel que le Maroc, Uber s’est heurté à des obstacles endogènes. “Le modèle économique de l’entreprise n’a pas été pensé pour les pays émergents”, annonce d’emblée un cadre d’Uber France. “Le service de VTC sied à des pays où les courses de taxi sont chères, sa valeur ajoutée étant d’en faire diminuer le coût de revient”, poursuit notre source.
De 2015 à 2017, l’Américain ne permettait pas le paiement par cash au Maroc, n’avait pas de service client local et n’indemnisait pas les chauffeurs qui se heurtaient à la corporation des taxis et au cadre législatif inexistant. Uber a donc fait le choix de subventionner à perte les courses de ses clients. Car dans nos pays, l’entreprise américaine a besoin de beaucoup de ressources pour gagner des parts de marché contre ses concurrents. Or, les tarifs bas dans ces pays signifient que les bénéfices ne se feront ressentir que sur le très long terme.
Le virage japonais
“Les chauffeurs sont indemnisés à...